Soirée littéraire : « Reine Or » de Fatou Sy et « Elle parmi ses souvenirs » de Tanella Boni sous les projeteurs
"Reine Or" et "Elle parmi ses souvenirs", deux œuvres littéraires écrites respectivement par les auteures ivoiriennes Fatou Sy et Tanella Boni, ont fait l’objet d’une dédicace collective lors d’une soirée littéraire. C’était lors de la rentrée littéraire de la maison d’édition "la Case des Lucioles", éditrice desdites œuvres, le vendredi 2 février 2023.
Selon Fatou Sy, dramaturge et finaliste du prix Rfi-théâtre 2022, "Reine Or" est une pièce de théâtre qui raconte l’histoire d’Araignée, un groupe d’orpailleurs clandestins dirigé par une femme nommé Bébé.
Dans un monde où l’orpaillage clandestin est dénoncé et fortement dominé par les hommes, l’auteure a indiqué qu’elle a voulu mettre en avant ce personnage féminin pour faire ressortir des aspects positifs au milieu de la négativité projetée.
« Je vous invite dans un univers qui est différent de celui que nous connaissons à travers les médias. Un univers fictif que j’ai créé pour qu’on puisse y trouver du bonheur. Je ne suis pas pour l’orpaillage clandestin, mais j’ai traité l’aspect humain », a-t-elle dit.
De son côté, Prof. Tanella Boni, poète, romancière, essayiste et philosophe, a expliqué que "Elle parmi ses souvenirs" est une œuvre qui parle d’une photo d’enfance qu’elle a gardée.
« J’ai grandi avec cette photo. C’est une partie de mon histoire personnelle, de l’histoire collective de la Côte d’Ivoire. C’est une photo différente de celle que j’ai eue à apprendre. Tout cela pour dire qu’en réalité j’ai toujours été fascinée par les photos », a-t-elle indiqué.
Deux moments importants de l’histoire littéraire...
Présent à cette rentrée littéraire, le directeur des arts plastiques au ministère de la Culture et de la Francophonie, Henri N’Koumo, a indiqué que Fatou Sy et Tanella Boni constituent deux moments « importants » de l’histoire littéraire de la Côte d’Ivoire.
Tanella Boni, a-t-il dit, a commencé a publié ses poèmes dans le journal Fraternité Matin alors qu’elle était encore au collège. À l’entendre, en 1984 avec Véronique Tadjo, elles ont toutes les deux sorti les premiers livres de poésie de Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne la seconde, Henri N’Koumo a déclaré que jusqu’en 2012, le pays n’avait pas encore de dramaturge. Il a révélé que c’est durant cette année-là que la Côte d’Ivoire a eu ces deux premières dramaturges, à savoir Fatou Sy avec "Monsieur Nègre" et Kady Bomou qui a publié un livre chez Balafon. C’est pourquoi il a salué l’initiative de "la Case des lucioles".
Le directeur des arts plastiques a également saisi l’opportunité pour appeler les femmes à se lancer en littérature. « Notre littérature au féminin continue de s'écrire avec beaucoup de faiblesses. Il faut beaucoup de voix dans la littérature. Mesdames, faites passer l’information pour le théâtre et le poème, nous avons encore besoin de moisson », a-t-il dit
Quant à Placide Konan, directeur général de "la Case des Lucioles", il a souligné que sa structure se positionne comme une maison d’édition indépendante qui veut donner une allure internationale à la littérature ivoirienne.
DANIELLE SERI (stagiaire)
Dans un monde où l’orpaillage clandestin est dénoncé et fortement dominé par les hommes, l’auteure a indiqué qu’elle a voulu mettre en avant ce personnage féminin pour faire ressortir des aspects positifs au milieu de la négativité projetée.
« Je vous invite dans un univers qui est différent de celui que nous connaissons à travers les médias. Un univers fictif que j’ai créé pour qu’on puisse y trouver du bonheur. Je ne suis pas pour l’orpaillage clandestin, mais j’ai traité l’aspect humain », a-t-elle dit.
De son côté, Prof. Tanella Boni, poète, romancière, essayiste et philosophe, a expliqué que "Elle parmi ses souvenirs" est une œuvre qui parle d’une photo d’enfance qu’elle a gardée.
« J’ai grandi avec cette photo. C’est une partie de mon histoire personnelle, de l’histoire collective de la Côte d’Ivoire. C’est une photo différente de celle que j’ai eue à apprendre. Tout cela pour dire qu’en réalité j’ai toujours été fascinée par les photos », a-t-elle indiqué.
Deux moments importants de l’histoire littéraire...
Présent à cette rentrée littéraire, le directeur des arts plastiques au ministère de la Culture et de la Francophonie, Henri N’Koumo, a indiqué que Fatou Sy et Tanella Boni constituent deux moments « importants » de l’histoire littéraire de la Côte d’Ivoire.
Tanella Boni, a-t-il dit, a commencé a publié ses poèmes dans le journal Fraternité Matin alors qu’elle était encore au collège. À l’entendre, en 1984 avec Véronique Tadjo, elles ont toutes les deux sorti les premiers livres de poésie de Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne la seconde, Henri N’Koumo a déclaré que jusqu’en 2012, le pays n’avait pas encore de dramaturge. Il a révélé que c’est durant cette année-là que la Côte d’Ivoire a eu ces deux premières dramaturges, à savoir Fatou Sy avec "Monsieur Nègre" et Kady Bomou qui a publié un livre chez Balafon. C’est pourquoi il a salué l’initiative de "la Case des lucioles".
Le directeur des arts plastiques a également saisi l’opportunité pour appeler les femmes à se lancer en littérature. « Notre littérature au féminin continue de s'écrire avec beaucoup de faiblesses. Il faut beaucoup de voix dans la littérature. Mesdames, faites passer l’information pour le théâtre et le poème, nous avons encore besoin de moisson », a-t-il dit
Quant à Placide Konan, directeur général de "la Case des Lucioles", il a souligné que sa structure se positionne comme une maison d’édition indépendante qui veut donner une allure internationale à la littérature ivoirienne.
DANIELLE SERI (stagiaire)