Les populations de la commune de M’Batto, dans la région du Moronou, vivent désormais dans une totale symbiose. Finies les heures chaudes que cette localité a connues, lors de la présidentielle de 2020, à cause d’un conflit intercommunautaire. Pour les populations, ce conflit est derrière elles.

Le vivre-ensemble a cours. Et cela s’est vérifié début janvier, surtout à la faveur de la Can où toutes les communautés se côtoyaient dans la fraternité au village Akwaba. Le 11 février, des personnes qui ont perdu des proches lors des violences de 2020 ont noté le nouvel état d’esprit qui habite les populations de M’Batto.

« Après les évènements douloureux, c'était difficile d'imaginer que nous allions un jour vivre comme si rien ne s’était passé. Mais nous avons oublié tout cela aujourd’hui et nous regardons ensemble dans la même direction, celle du bien-être de tous », a souligné Eba Jerôme, un autochtone de M’Batto. « Ce qui s’est passé en 2020 nous a beaucoup peinés, car nous vivions en symbiose ici avant. Aujourd’hui, nous avons tourné cette page noire de M’Batto. Place maintenant au renforcement du vivre-ensemble », a renchéri Coulibaly Ibrahim.

Cette cohésion retrouvée entre les populations est à mettre à l’actif du maire de la commune, Antoine Kangah. Qui a fait de l’unité des fils et filles de M’Batto son cheval de bataille, pour son premier mandat. C’est pourquoi il a organisé le village Akwaba, afin de matérialiser la cohésion sociale et de la renforcer.

« Nous sommes heureux que les populations de toutes le communautés communient ensemble dans cet espace du gravier d’or, lieu du village Can. C’est le signe que le vivre-ensemble est véritablement de retour à M’Batto », s’est réjoui le maire.