Cancers de l’enfant : 586 décès recensés en Côte d’Ivoire

Des spécialistes de l’oncologie pédiatrique, émanant d’une quinzaine de pays, participent aux travaux. (Dr)
Des spécialistes de l’oncologie pédiatrique, émanant d’une quinzaine de pays, participent aux travaux. (Dr)
Des spécialistes de l’oncologie pédiatrique, émanant d’une quinzaine de pays, participent aux travaux. (Dr)

Cancers de l’enfant : 586 décès recensés en Côte d’Ivoire

Le 15/02/24 à 18:40
modifié 16/02/24 à 06:38
« Problématique des cancers de l’enfant en Afrique : quelle solution durable ? » Tel est le thème au centre de la première édition d’un Salon international du cancer de l’enfant (Sice) ouvert le mercredi 14 février 2024 à Abidjan-Plateau.

Dans une communication, lors des travaux, le directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire, Professeur Innocent Adoubi, a fait l’état des lieux de la situation du pays. « En Côte d’Ivoire, nous avons autour de 1000 nouveaux cas de cancers pédiatriques, avec 586 décès. Ce qui équivaut à une mortalité au-delà de 50%. Le cancer de l’enfant représente environ 4% de l’ensemble du cancer selon le registre du cancer d’Abidjan », a détaillé Pr Innocent Adoubi, se basant sur les chiffres de 2022. Il mentionne que la plupart des patients viennent des zones rurales très éloignées des centres de référence, sans point de chute. Ce qui concourt à l’abandon du traitement.

Ces chiffres montrent bien que la situation est alarmante, même s’il estime que beaucoup d’efforts ont été réalisés particulièrement contre les cancers pédiatriques. Le directeur-coordonnateur pense qu’il faut trouver des solutions africaines à la problématique. Dans ce combat, le rôle des Organisations non- gouvernementales, des partenaires reste fondamental. Car, dit-il, la prise en charge doit être pluridisciplinaire, faisant entrer nombre de spécialistes. Il affirme d’ailleurs que le traitement du cancer coûte cher, il faut par conséquent collaborer. C’est pourquoi, il propose une initiative africaine de prise en charge de la maladie. « Nous pouvons tendre la main vers les autres mais nous devons d’abord nous prendre en main », fait-il savoir. Au niveau national, le Professeur Adoubi a dit l’engagement du Programme national de lutte contre le cancer à donner les informations qui s’avèrent nécessaires.

La présente initiative contre le cancer réunit de nombreux participants, en majorité des médecins, professeurs et spécialistes de l’oncologie pédiatrique, émanant d’une quinzaine de pays, a souligné Pr Atteby Jean-Jacques Yao, responsable scientifique. Elle se veut une plateforme pour mener des réflexions pour faire face à la problématique du cancer en Afrique. Des tables rondes et des panels meubleront, notamment ces travaux qui s’achèvent le samedi 17 février par un dîner de gala pour récolter des fonds pour la construction d’un hôpital de traitement du cancer pédiatrique.

Laure Isabelle Koffi, présidente de l’Ong AdorAde est l’initiatrice du Sice. Pour elle, ce salon donne l’espoir qu’il y a encore des personnes qui veulent aider pour une prise en charge des tout-petits.



Le 15/02/24 à 18:40
modifié 16/02/24 à 06:38