Une fois n’est pas coutume, le choix d’un sélectionneur des Éléphants fait l’unanimité chez l’ensemble des Ivoiriens. La volonté du peuple a tout simplement été suivi par les dirigeants fédéraux qui de toute vraisemblance étaient dans la même vision.

On se souvient que depuis son avènement, le président de la Fif n’a de cesse rappeler que l’un de ses objectifs était de nommer un sélectionneur local à la tête de l’équipe nationale.

C’est fait et place désormais à l’avenir de la sélection avec le nouveau sélectionneur dont on ne sait pas encore la durée du contrat et les objectifs à lui fixés par la Fédération ivoirienne de football. Tout compte fait, plusieurs challenges attendent Emerse Faé.

L’ancien milieu de terrain de Nantes prendra le temps de savourer ce sacre incroyable mais devra retrousser très vite ses manches pour préparer les échéances à venir, principalement les éliminatoires de la Can 2025 et du Mondial 2026.

Une équipe à rebâtir

Mais avant ces rendez-vous importants dont le démarrage effectif est prévu les mois de juin et de septembre, Emerse Faé et son staff ont un groupe à rebâtir.

Certains éléments de la sélection pourraient ne plus poursuivre l’aventure. Max-Gradel pourrait avoir soulevé son dernier trophée et d’autres comme Séko Fofana, Séri Jean Michael et Serge Aurier laissent encore planer le doute. Même s’ils devaient poursuivre, ils n’auront plus l’énergie pour jouer les premiers rôles dans le groupe.

Il faut déjà anticiper en injectant du sang neuf pour bâtir une nouvelle équipe capable de défendre le titre en 2025, au Maroc et permettre à la Côte d’Ivoire de disputer un 4e Mondial aux États-Unis et au Mexique en 2026.

La révélation des joueurs, tels que Simon Adingra et Diakité Oumar, a certainement donné des idées au nouveau sélectionneur qui peut compter également sur un réservoir de joueurs talentueux chez les espoirs dont Amad Diallo, la pépite de Manchester United.

Au-delà des hommes, il y a aussi une tactique à revoir pour s’adapter aux réalités du football moderne basé de plus en plus sur la vivacité et la mobilité, notamment au milieu de terrain.

Le nouveau sélectionneur devra en un mot imprimer sa marque à l’équipe qu’il a hérité en pleine compétition. Il a démontré en si peu de temps qu’il était capable de changer sensiblement certaines dispositions. Là il aura plus de temps et moins de pression pour changer ce qui y a lieu de faire.

La Can 2025 et le Mondial 2026, les deux principaux objectifs

Logiquement Emerse Faé devrait se voir proposer un contrat d’au moins deux ans à la tête de la sélection et avec comme principaux objectifs les qualifications pour la Can 2025, au Maroc et la Coupe du monde 2026. Deux challenges importants pour le nouveau sélectionneur, qui constituent d’ailleurs une source de motivation pour lui.

« Nous irons présenter notre trophée au Maroc et la ramener à Abidjan en 2025 », avait déclaré Emerse Faé dans un entretien sur la chaîne nationale ivoirienne, après le sacre du 11 février dernier.

Homme de défi, le nouveau sélectionneur sait qu’au-delà de la qualification pour la 35e édition, il faudra conserver le trophée. Ce sera un exploit mais c’est un challenge qui n’effraie pas l’ancien milieu de terrain des Éléphants.

Mais avant d’arriver à la phase finale de la Can, il y a les qualifications pour la Coupe du monde 2026 qui débutent en juin. Avec Jean-Louis Gasset, les Pachydermes ivoiriens ont pris un bon départ en remportant les deux premières journées contre les Seychelles et la Gambie.

Dans une poule F où se trouvent également le Gabon, le Kenya et le Burundi, la qualification ne devrait pas échapper aux nouveaux champions d’Afrique. Tout comme la Can 2025 où le tirage de la phase de groupes n’a pas encore été effectué mais dont les éliminatoires débutent dans le mois de septembre 2024.