Commerce, agriculture, pêche : La Côte d’Ivoire va défendre ses intérêts aux négociations de l’Omc

Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, la conférence de l’Omc présente des enjeux importants pour la Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)
Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, la conférence de l’Omc présente des enjeux importants pour la Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)
Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, la conférence de l’Omc présente des enjeux importants pour la Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)

Commerce, agriculture, pêche : La Côte d’Ivoire va défendre ses intérêts aux négociations de l’Omc

Le 26/02/24 à 10:16
modifié 26/02/24 à 10:32
La 13e édition des travaux de l'organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale du commerce démarre ce lundi 26 février 2024, dans la capitale émiratie.
La Côte d’Ivoire prend part à la 13e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) qui ouvre officiellement ses portes, aujourd’hui à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis.

Pendant 4 jours (du 26 au 29 février), la tribune de l’instance suprême du commerce mondial sera une occasion idoine pour les 164 États membres de l’Omc, à travers leurs ministres du Commerce, leurs secteurs privés, leurs sociétés civiles, non seulement de chercher les voies et moyens de relever les défis commerciaux auxquels ils sont confrontés, mais aussi d’affiner les règles qui régissent le commerce mondial.

En prélude à ce sommet, Souleymane Diarrassouba, ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, a affirmé le 25 février 2024, au cours d’une conférence de presse que la Côte d’Ivoire vient à cette tribune pour défendre ses intérêts dans les négociations de l’Organisation mondiale du commerce.

Les priorités du pays portant, entre autres, sur le financement du commerce, de l’agriculture, la subvention de la pêche et la réforme de l’Omc.

Ces négociations de l’organe suprême du commerce mondial s’inscrivent, en effet, dans le cadre d’une série d’initiatives commerciales clés appelées « l’ensemble de résultats de Genève » (Suisse), acquis après 5 jours de négociations au cours de la 12e conférence ministérielle tenue du 12 au 17 juin 2023.

Expliquant les enjeux de cette rencontre pour la Côte d’Ivoire, le ministre a souligné que cet espace d’échanges est une aubaine pour le pays de bénéficier de subventions du commerce. Parce que l’Omc, selon Souleymane Diarrassouba, a décidé de mettre, désormais, le financement au cœur de ses actions, ce qui n’était pas le cas auparavant.

D’où la signature de partenariat entre la Sfi et la Banque mondiale qui permet à l’Omc de promouvoir le financement des Pme. « Qui parle de commerce, parle de financement des petits commerçants qui ont besoin d’être soutenus sur le plan du commerce domestique et transfrontalier. Ce qui cadre avec la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale) », a expliqué le ministre, qui avait à ses côtés l’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Émirats arabes unis, Vacaba Diaby.

Assurer la sécurité alimentaire

Autre aspect abordé par le ministre : l’agriculture. Ici, il importe également de rappeler que les négociations commerciales du ‘’Cycle de Doha’’ connaissent des blocages liés, notamment au Traitement spécial et différencié (Tsd) et à l’Organe d’appel et aux subventions agricoles qui mettent à mal la compétitivité des produits des pays en développement.

D’où, selon le membre du gouvernement, l’urgence pour la Côte d’Ivoire de faire entendre sa voix à cette conférence, afin que la priorité soit accordée à l’agriculture, de réfléchir avec les États membres sur les voies et moyens d’assurer la sécurité alimentaire et de disposer d’un système agricole résilient pour faire face aux chocs exogènes, notamment les conflits, les problèmes climatiques et la pandémie.

Subvention de la pêche, réforme de l’Omc : le plaidoyer de la Côte d’Ivoire

Abordant le chapitre de la subvention de la pêche, il a précisé que la conférence d’Abu Dhabi sera aussi une tribune de plaidoyer, pour que les pays comme la Côte d’Ivoire puissent avoir la flexibilité politique nécessaire à disposer d’une industrie de pêche.

Par ailleurs, Diarrassouba Souleymane s’est voulu confiant quant à la réforme de l’Omc. « La Côte d’Ivoire souhaite que les réformes entreprises par l’Omc puissent se poursuivre. Il faut trouver une solution à la problématique du règlement des différends, parce que l’organe d’appel est suspendu, depuis plusieurs années. Si le processus de règlement des différends n’est pas traité, il y a fort à craindre de réelles difficultés dans le fonctionnement de l’Omc, en cas de litiges », a-t-il insisté.

Le ministre a aussi annoncé que la Côte d’Ivoire donnera sa position sur la dérogation des brevets liés à la Covid-19, ceux qui ont trait aux produits de traitements et de diagnostic dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et si possible, à d’autres pandémies.

Envoyée spéciale à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis



Le 26/02/24 à 10:16
modifié 26/02/24 à 10:32