‘’Paroles autour de la santé’’ milite pour une meilleure connaissance des nouvelles dispositions légales contre l'usage de la drogue. Cette Ong, conformément à sa vocation, a donc organisé, les 28 et 29 février à la Cerao, aux II-Plateaux, un atelier pour instruire les acteurs impliqués dans la lutte contre ces substances nuisibles. Tia Félicien, le responsable de cette structure, a fait savoir que la nouvelle loi sur la drogue stipule, qu’en plus de la peine d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 50 millions de FCfa aux personnes qui contreviennent aux règlements concernant la détention, le transport, l’offre, la cession ou l’acquisition des drogues, le drogué n’est pas un délinquant, mais plutôt un malade qui doit bénéficier de traitement en vue de sa réinsertion sociale. En foi de quoi, il a invité les professionnels de la santé à mieux s’imprégner de cette disposition légale en vue de réserver un meilleur accueil aux drogués qui sollicitent leurs centres de santé. « Lorsque le magistrat va prononcer l’injonction thérapeutique qui consiste à éviter la prison à l’usager de drogue et à l’orienter vers un centre de santé, si le personnel n’est pas formé et informé, il sera logique qu’il n’ait pas les rudiments pour pouvoir prendre en charge la personne qui a été référée par les instances judiciaires », a-t-il expliqué.

Coordonnateur du projet ‘’Actions de plaidoyer pour le respect des droits des personnes usagères de drogues et promotion de la nouvelle loi sur la drogue en Côte d’Ivoire’’, celui-ci a déclaré que les personnes intoxiquées par l’usage de ces substances nuisibles ont des droits qu’il faut respecter. Dans cette dynamique, il a souhaité que les guides religieux et les chefs de communauté soient également formés sur le contenu de ladite loi afin d’être plus compatissants envers leurs semblables qui sont dans une situation d’addiction.