Guinée : Violences de Kindia, baptême de feu pour Bah Oury

Le nouveau Premier ministre guinéen, Bah Oury. (Ph: Dr)
Le nouveau Premier ministre guinéen, Bah Oury. (Ph: Dr)
Le nouveau Premier ministre guinéen, Bah Oury. (Ph: Dr)

Guinée : Violences de Kindia, baptême de feu pour Bah Oury

Le 14/03/24 à 02:35
modifié 15/03/24 à 14:31
La période de grâce est-elle déjà terminée pour le nouveau Premier ministre guinéen, Bah Oury ? L’on serait tenté de répondre par l’affirmative. Quand bien même il a présenté le 14 mars 2024, un gouvernement de technocrates - globalement parce que les militaires conservent les ministères de souveraineté - Bah Oury hérite de la conjoncture économique tendue dans un contexte politique davantage complexe.

La mort de deux enfants lors des manifestations de Kindia contre les délestages, complique davantage la tâche à Bah Oury. S’il représente un bon compromis pour la junte confrontée à la poussée des partis politiques en général et de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) - Bah Oury ne semble pas avoir les coudées franches pour travailler.

D’aucuns pensent même que les militaires pourraient trouver en lui un bouclier qui leur permettra de grignoter encore des mois voire des années. La proposition de 2025 par Bah Oury pour la tenue d’élections est interprétée par nombre de Guinéens comme une faveur faite à la junte. « La transition en Guinée pourrait s'étendre jusqu'en 2025 ».

« Il y a beaucoup de contingences. Dans un contexte où nous accusons une fragilité sur le plan économique, sur le plan financier, nous devons travailler à une stabilisation, à une décrispation politique pour avoir la possibilité d’examiner et de faire les étapes des chronogrammes dans une relative sérénité [...] Je pense que 2025 est une bonne période pour couronner l’ensemble du processus », a déclaré le Premier ministre Bah Oury cité le 13 mars 2024 par le média Zone Presse (@Zonepresse) sur sa page X (Twitter).

La déclaration du Premier ministre la veille dans une interview accordée à Rfi a évidemment suscité l’ire des partis politiques.

Fodé Baldé, responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (Ufr) de l’ancien Premier ministre Sidia Touré, en exile, rétorque à Bah Oury que « toutes les questions concernant le retour à l’ordre constitutionnel doivent faire l’objet de consensus autour d’un dialogue inclusif et franc », rapporte le média Vision Guinée.


Le 14/03/24 à 02:35
modifié 15/03/24 à 14:31