Dépollution/Jacques Assahoré : « Le canal d’Anoumabo aura un nouveau visage »
Ainsi, dans les mois à venir, le canal d’Anoumabo qui est un énorme dépotoir à ciel ouvert, source de fortes odeurs pestilentielles et dangereux pour l’environnement, le cadre de vie et la santé publique, aura un nouveau visage.
Cette insalubrité sera bientôt un lointain souvenir, à en croire les services du ministère en charge de l’Environnement qui s’attèlent donc à donner un nouveau visage à cette zone. « Le canal d’Anoumabo aura un nouveau visage », promet le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Konan Assahoré.
Le ministère en charge de l’Environnement et les techniciens du Ciapol (Centre ivoirien anti-pollution) qui expliquent le plan d'action font comprendre que le canal de Marcory a été construit entre 1978 et 1984.
A l’origine, disent-ils, le canal était destiné à assécher les eaux marécageuses de la zone baptisée pôtô-pôtô, voire irriguer l’écoulement de ces eaux de ruissellement vers la lagune Ébrié. Avec l’accroissement de la densité de la population, le canal qui était long de 5 kilomètres, 100 mètres de largeur, 7 mètres de profondeur, avec des emprises de 25 mètres de part et d'autre, a été drastiquement colonisé.
Des constructions de béton tout autour jusqu’à ses limites. Plus graves, les déchets de toutes sortes comme les eaux usées des ménages aux alentours de Marcory Anoumabo comme de Koumassi, sont directement déversés dans le canal.
Conséquence, les cloaques se sont formés car l’eau n’arrive plus à circuler. Du coup, une très forte odeur nauséabonde émane de cet endroit. Il n’y a presque plus de communication entre le canal et la lagune. Pis, ces eaux pestilentielles empuantissent les environs.
Pour y remédier, le ministère en charge de l’Environnement va opérer une série de démolition des constructions autour du canal (25 mètres à gauche et 25 mètres à droite) pour libérer l’emprise, curer le canal et assainir la fluidité de l’écoulement des eaux vers la lagune.
A cet effet, le ministre Jacques Assahoré a entamé une campagne de sensibilisation et de communication avec les riverains pour leur faire comprendre les enjeux des travaux qui vont être engagés et espère compter sur la compréhension de tous.