Égalité du genre : 80 cadres de haut niveau pour impulser une nouvelle dynamique dans la lutte

Les 80 cadres en genre invités à être de véritables acteurs du changement positif. (Ph: Dr)
Les 80 cadres en genre invités à être de véritables acteurs du changement positif. (Ph: Dr)
Les 80 cadres en genre invités à être de véritables acteurs du changement positif. (Ph: Dr)

Égalité du genre : 80 cadres de haut niveau pour impulser une nouvelle dynamique dans la lutte

Le 09/12/24 à 08:20
modifié 09/12/24 à 16:10
Des auditeurs de la Chaire Unesco ont reçu leurs parchemins, samedi, lors d'une cérémonie de graduation.
Après neuf mois de formation, 80 auditeurs de la Chaire Unesco "Eau, Femmes et Pouvoir de décision" (61 femmes et 19 hommes), issus de la 7e promotion sont depuis le 7 décembre 2024, des experts en ingénierie du genre dans diverses spécialisations : Genre, paix et sécurité ; Budgétisation sensible au genre ; Violence basée sur le genre (Vbg) ; genre et changement climatique.

Ils ont reçu leurs parchemins à Abidjan-Cocody les II-Plateaux, lors d’une cérémonie de graduation en présence de nombreuses personnalités dont le directeur du Centre international de l’Eau de Unesco (Icireward Montpellier), professeur Eric Servat, leur parrain.

Le directeur de l’Icireward Montpellier a relevé la nécessité de bâtir ensemble pour avancer sur cette problématique de la promotion de l’égalité du genre. Au dire du parrain, il faut s’appuyer sur l’intelligence collective pour se dépasser et réduire les inégalités structurelles auxquelles la société est confrontée.

« Nous avons besoin de toutes les énergies pour relever les défis auxquels nous faisons face. L’égalité entre femmes et hommes doit être le moteur permanent de nos ambitions. C’est notre responsabilité collective mais au-delà, c’est un humanisme qu’il nous incombe de mettre en œuvre », a estimé Eric Servat.

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A ses filleuls, il a rappelé que la formation qu’ils ont reçue fait d’eux des spécialistes dont l’on a besoin pour travailler dans la mise en œuvre des solutions à opposer aux difficultés dans la promotion du genre. « Soyez combatifs, défenseurs et porteurs de cette merveilleuse ambition », leur a-t-il conseillé. Avant de leur demander d’être intransigeants, car il n’est point possible de tergiverser sur la question de l’égalité entre les êtres humains.

C’est pourquoi, dans l’exercice de leur fonction, ils doivent faire preuve de détermination et être des utiles défenseurs de cette cause.

Passer à une autre étape de la mission

La ministre Euphrasie Kouassi Yao, titulaire de la Chaire Unesco "Eau, Femmes et Pouvoir de décision", s’est réjouie de la reconnaissance au niveau international de la qualité de l’approche ivoirienne du genre.

Le classement mondial effectué par l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) est d’ailleurs la preuve que le pays a fait un bond en avant. Pour elle, il faut pouvoir capitaliser ce succès et le partager.

« Un cycle est bouclé, un autre doit commencer. Le cycle du partage et du partenariat africain et mondial. Nous sommes donc prêts à passer à une autre étape de notre mission. La première phase de la conception et de l’expérimentation est terminée. Nous avons une approche genre, une méthode et des outils genre performants. Nous sommes prêts pour le décollage et pour la vitesse de croisière », a-t-elle promis.

Elle compte par conséquent sur ces nouveaux experts en ingénierie du genre pour réussir cette mission. Car par leur jeunesse d’esprit, leur dynamisme et la transversalité de leur formation, ils sont assurément outillés pour être de véritables acteurs du changement positif, pour une société plus juste.

Fatim Diarrassouba, cheffe de la promotion, a exprimé sa gratitude aux formateurs, ainsi qu’à la Chaire Unesco pour ces nouvelles compétences qui leur permettent désormais de mener à bien le combat pour la justice sociale, l’égalité entre hommes et femmes.

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Ils se disent outillés, tels des bâtisseurs d’espoir dans un monde avide d’équité. Elle a exhorté ses camarades à porter ce titre d’élite du genre avec fierté et responsabilité. Citant le parrain : « la quête du savoir n’a de sens que lorsqu’elle est mise à la disposition de l’humanité ».

Mise sur pied en 2017, la formation en ingénierie du genre vise à doter les cadres et professionnels d’une expertise dans la conception et la mise en œuvre de stratégies inclusives, équitables et durables pour une société plus juste.

Les diplômés sont issus d’une dizaine de pays, dont la Côte d’Ivoire. Au nombre des Ivoiriens, figurent deux agents de Fraternité Matin : Hervé Adou Aié, journaliste et Assa Diarra, correctrice.



Le 09/12/24 à 08:20
modifié 09/12/24 à 16:10