Journée internationale de la Francophonie : Le français, une langue plurielle expliquée aux élèves
La Commission nationale de la Francophonie a organisé la Journée internationale de la Francophonie (Jif) le 20 mars 2024, au Centre sportif et culturel ivoiro-coréen (Cscticao) de Cocody.
Placé sous l’égide du ministère de la Culture et de la Francophonie, plusieurs activités ont meublé cette journée dont un panel sur le thème : « Le français, une langue plurielle ». A cet effet, trois enseignants des Lettres modernes ont expliqué la question aux élèves.
Dr Marshal Kissi, enseignant-chercheur au département des Lettres modernes de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, a affirmé que la langue française a été importée en Côte d’Ivoire au temps colonial puis est devenue une langue officielle parlée à l’école.
À l’en croire, des personnes analphabètes ont senti le besoin de s’exprimer. Avec les nombreuses langues, il était difficile d’être compris par tous. Dans un tel contexte, il a été créé progressivement la variante de français. D’où le français de « Moussa », « le nouchi »...
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À son tour, Pr Kouamé Koua Jean Martial, titulaire des sciences de langage au département des Lettres modernes de l’Université Félix Houphouët-Boigny, a d’abord rappelé que le français compte plus de 320 millions de locuteurs dans le monde et cette langue est la 5e la plus parlée. Avant de dire qu’elle est multiforme.
À l’en croire, l’on accède à la langue par la transmission familiale, l’apprentissage à l’école et sur le lieu du travail. Cependant, il y a une diversification d’usage. En outre, dans chaque parti du monde, le français a connu des modifications au niveau du lexique. Exemple, en Centrafrique, le terme "Ambassade" ne désigne pas toujours la représentation diplomatique. Il désigne souvent une amante. « En Côte d’Ivoire pour dire que quelqu’un est instruit, l’on peut dire qu’il "connaît papier". La langue française n’est pas unique, elle est multiforme », a-t-il conclu.
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Pour sa part, Pr Adom Marie Clémence, titulaire de littérature et civilisation africaine à l’Université Félix Houphouët-Boigny, a montré qu’au-delà des variétés observées, il y a une prise de position idéologique qui fait que le statut du français a changé.
Pour elle, ce n’est plus une langue empruntée ni imposée. C’est devenu par l’appropriation des Ivoiriens et par les mécanismes de la population une langue purement ivoirienne au sens où les pratiques lui font porter des sens qu’ils veulent en dehors du code linguistique français. « Nous avons des phrases dont la syntaxe est française, mais le sens n’est pas français. Exemple les Ivoiriens disent : "Ça va tuer !" ». Ce qui signifie "ça va te plaire, te séduire..."
Quant à Bernise N’Guessan, secrétaire générale de la Commission nationale de la Francophonie, elle s’est réjouie de cette journée et de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), un espace qui donne l’opportunité à la jeunesse de s’exprimer et d’apprendre des experts.
Notons qu’en plus du panel, un atelier sur les offres de la Francophonie a été présenté aux femmes particulièrement aux jeunes filles de certaines écoles (lycée technique de Cocody, les Établissements Henri Pointcaré d’Abidjan, le Pensionnat protestant filles d’Anyama...).
Dr Marshal Kissi, enseignant-chercheur au département des Lettres modernes de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, a affirmé que la langue française a été importée en Côte d’Ivoire au temps colonial puis est devenue une langue officielle parlée à l’école.
À l’en croire, des personnes analphabètes ont senti le besoin de s’exprimer. Avec les nombreuses langues, il était difficile d’être compris par tous. Dans un tel contexte, il a été créé progressivement la variante de français. D’où le français de « Moussa », « le nouchi »...
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À son tour, Pr Kouamé Koua Jean Martial, titulaire des sciences de langage au département des Lettres modernes de l’Université Félix Houphouët-Boigny, a d’abord rappelé que le français compte plus de 320 millions de locuteurs dans le monde et cette langue est la 5e la plus parlée. Avant de dire qu’elle est multiforme.
À l’en croire, l’on accède à la langue par la transmission familiale, l’apprentissage à l’école et sur le lieu du travail. Cependant, il y a une diversification d’usage. En outre, dans chaque parti du monde, le français a connu des modifications au niveau du lexique. Exemple, en Centrafrique, le terme "Ambassade" ne désigne pas toujours la représentation diplomatique. Il désigne souvent une amante. « En Côte d’Ivoire pour dire que quelqu’un est instruit, l’on peut dire qu’il "connaît papier". La langue française n’est pas unique, elle est multiforme », a-t-il conclu.
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Pour sa part, Pr Adom Marie Clémence, titulaire de littérature et civilisation africaine à l’Université Félix Houphouët-Boigny, a montré qu’au-delà des variétés observées, il y a une prise de position idéologique qui fait que le statut du français a changé.
Pour elle, ce n’est plus une langue empruntée ni imposée. C’est devenu par l’appropriation des Ivoiriens et par les mécanismes de la population une langue purement ivoirienne au sens où les pratiques lui font porter des sens qu’ils veulent en dehors du code linguistique français. « Nous avons des phrases dont la syntaxe est française, mais le sens n’est pas français. Exemple les Ivoiriens disent : "Ça va tuer !" ». Ce qui signifie "ça va te plaire, te séduire..."
Quant à Bernise N’Guessan, secrétaire générale de la Commission nationale de la Francophonie, elle s’est réjouie de cette journée et de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), un espace qui donne l’opportunité à la jeunesse de s’exprimer et d’apprendre des experts.
Notons qu’en plus du panel, un atelier sur les offres de la Francophonie a été présenté aux femmes particulièrement aux jeunes filles de certaines écoles (lycée technique de Cocody, les Établissements Henri Pointcaré d’Abidjan, le Pensionnat protestant filles d’Anyama...).