Togo : L’opposition vent debout contre la nouvelle Constitution
Une première conférence de presse, organisée par une trentaine de partis d'opposition et d'organisations de la société civile pour contester la nouvelle Constitution, a été interrompue le mercredi matin par les gendarmes togolais, alors qu'ils s’organisaient pour dénoncer la Constitution votée dans la nuit de lundi à mardi.
Sur sa page X (Twitter), l’opposant Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (Pt), explique : « En conférence de presse ce mercredi au siège d’un parti politique, une trentaine d’organisations de la société civile et de partis politiques ont été expulsés à coups de gaz lacrymogène par les gendarmes.
Motif, le régime exige une autorisation. La conférence de presse portait sur la mise sur pied de la coalition « TouchePasAMaConstitution » dont l’objectif est de lutter contre la loi qui vient d’être votée pour changer la Constitution. Comment peut-on interdire à des partis de se réunir à leur siège, alors même que certains sont en pleine préparation des élections ? C’est cela le visage de la démocratie à la mode @FEGnassingbe ».
Deux jours plus tôt, il avait posté : « La nouvelle Constitution dispose que le président du Conseil sera le chef du parti majoritaire ou celui de la coalition majoritaire. Actuellement, @FEGnassingbe est le chef du parti majoritaire. Sera-t-il donc à la fois président du Conseil et président de la République ? Va-t-il enfin démissionner de la présidence de son parti ? ».
Un peu plus tôt, l’opposant tentait d’exercer une forte pression sur les parlementaires qu’il soupçonnait de préparer un accaparement définitif du pouvoir par le camp présidentiel. « Pourquoi ceux qui ont étudié en commission et voté la nouvelle Constitution en plénière ont-ils peur de publier le texte ? Les députés que j’interpelle me disent que ce n’est pas à eux de le rendre public. Ont-ils reçu des consignes ? Nous avons donc une Constitution confidentielle ».
Des partisans de l’opposition veulent en découdre. Shade (@229Etranges) est l’un d’entre eux et exprime sa détermination en ces termes : « Sortez encore encore encore et encore. Sortez tous les jours et partout jusqu'à ce que le "petit" laisse le peuple togolais tranquille. Il y a un bon vent de liberté qui souffle dans la sous-région. Soit vous vous libérez maintenant, soit vous changez le nom du pays en Faure Kingdom et adieu à vos droits pour une ou deux générations. Personne ne va mener ce combat à votre place. Nous autres ne pouvons que vous encourager. Bonne chance ».
Pour rappel, la nouvelle Constitution qui émane d’un groupe de dix-neuf députés de l'Union pour la République (Unir), renforce les prérogatives du chef du gouvernement, au détriment de ceux du Président de la République élu « sans débat » pour un mandat unique de six ans par le Parlement réuni en congrès et n’a désormais plus qu’un rôle honorifique.
L’essentiel du pouvoir est alors concentré entre les mains d’un « président du conseil des ministres » désigné par l’Assemblée nationale, sans limitation de mandat.
Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (Cdpa) dénonce un coup de force. Ce, à quelques semaines d'une élection législative dont le report en janvier dernier avait suscité des manifestations reprimées par les forces de l'ordre.
Motif, le régime exige une autorisation. La conférence de presse portait sur la mise sur pied de la coalition « TouchePasAMaConstitution » dont l’objectif est de lutter contre la loi qui vient d’être votée pour changer la Constitution. Comment peut-on interdire à des partis de se réunir à leur siège, alors même que certains sont en pleine préparation des élections ? C’est cela le visage de la démocratie à la mode @FEGnassingbe ».
Deux jours plus tôt, il avait posté : « La nouvelle Constitution dispose que le président du Conseil sera le chef du parti majoritaire ou celui de la coalition majoritaire. Actuellement, @FEGnassingbe est le chef du parti majoritaire. Sera-t-il donc à la fois président du Conseil et président de la République ? Va-t-il enfin démissionner de la présidence de son parti ? ».
Un peu plus tôt, l’opposant tentait d’exercer une forte pression sur les parlementaires qu’il soupçonnait de préparer un accaparement définitif du pouvoir par le camp présidentiel. « Pourquoi ceux qui ont étudié en commission et voté la nouvelle Constitution en plénière ont-ils peur de publier le texte ? Les députés que j’interpelle me disent que ce n’est pas à eux de le rendre public. Ont-ils reçu des consignes ? Nous avons donc une Constitution confidentielle ».
Des partisans de l’opposition veulent en découdre. Shade (@229Etranges) est l’un d’entre eux et exprime sa détermination en ces termes : « Sortez encore encore encore et encore. Sortez tous les jours et partout jusqu'à ce que le "petit" laisse le peuple togolais tranquille. Il y a un bon vent de liberté qui souffle dans la sous-région. Soit vous vous libérez maintenant, soit vous changez le nom du pays en Faure Kingdom et adieu à vos droits pour une ou deux générations. Personne ne va mener ce combat à votre place. Nous autres ne pouvons que vous encourager. Bonne chance ».
Pour rappel, la nouvelle Constitution qui émane d’un groupe de dix-neuf députés de l'Union pour la République (Unir), renforce les prérogatives du chef du gouvernement, au détriment de ceux du Président de la République élu « sans débat » pour un mandat unique de six ans par le Parlement réuni en congrès et n’a désormais plus qu’un rôle honorifique.
L’essentiel du pouvoir est alors concentré entre les mains d’un « président du conseil des ministres » désigné par l’Assemblée nationale, sans limitation de mandat.
Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (Cdpa) dénonce un coup de force. Ce, à quelques semaines d'une élection législative dont le report en janvier dernier avait suscité des manifestations reprimées par les forces de l'ordre.