Mali : Quasiment plus de places à la contestation…
Les dissolutions récentes de la Coordination des mouvements de soutien à l‘imam Mahamoud Dicko (Cmas) et de l’Association des Élèves et étudiants du Mali (Aeem) sont pour beaucoup dans cette volonté des autorités de transition de faire taire toute contestation. Évidemment, à Bamako, l’on dénonce un rapport pas du tout objectif et coupé de la réalité sur le terrain. Le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, estime que cette réalité tranche avec la situation sécuritaire préoccupante décrite dans le rapport. Il parle d’un « rapport essentiellement à charge sur la base d’informations non recoupées et exagérément alarmantes ».
En commentaire à la publication du rapport, d’aucuns estiment que l’étude n’apporte rien de nouveau. Sur X (Twitter), Joe (@JoeMaristela) ironise. « L'Expert indépendant sur les droits de l'homme au Mali s'inquiète du "verrouillage sévère de l'espace civique" dans le pays. C'est vraiment choquant, non? Qui aurait pu deviner que la situation des droits de l'homme dans un pays en pleine crise politique et militaire serait préoccupante? Et bien sûr, la réponse de l'ONU est de publier un rapport et de s'engager dans un "dialogue interactif" avec l'Expert. ️ Parce que c'est bien connu, les dictateurs et les groupes armés sont toujours très réceptifs aux suggestions des organisations internationales », poste-t-il.