Touré Mouanama Diabaté, présidente du concours Super mémé: "Les mémés sont des sources inépuisables pour les jeunes filles"

L'initiatrice du concours au micro. (Ph: Dr)
L'initiatrice du concours au micro. (Ph: Dr)
L'initiatrice du concours au micro. (Ph: Dr)

Touré Mouanama Diabaté, présidente du concours Super mémé: "Les mémés sont des sources inépuisables pour les jeunes filles"

Le 29/04/24 à 21:06
modifié 01/05/24 à 14:41
C'est reparti pour la 3e édition du concours Super Mémé Côte d'Ivoire. Le comité d'organisation piloté par Madame Touré Mouanama Diabaté veut cette année rendre un hommage au Prof. Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière honoraire. 
Qu'est-ce qui vous a motivé à mettre sur pied le concours Super mémé Côte d’Ivoire ?

Le concours Super mémé Côte d’Ivoire a été initié par l’Association Super mémé en 2021. Pour leur propre bonheur et celui de leur famille, ces vaillantes femmes ont fait face aux défis de la vie de tous les jours jusqu’à leur troisième âge. Les mémés sont des sources inépuisables pour les jeunes filles qui aspirent à l’autonomie. Et, derrière chacune de ces vies, se cache une vie de dévouement, d’amour et de sacrifice. Le concours Super mémé a une mission noble, c’est de rendre un hommage à ces héroïnes méconnues. Ce sont des femmes qui méritent plus que des éloges mais surtout du respect, de la considération et de l’épanouissement.

Comment le projet a été perçu par la population ?

Ce n’est jamais facile au début mais la population a compris le concept Super mémé Côte d’Ivoire. Pendant les éditions précédentes, nous avons permis à la population de connaître davantage la mémé Brou Christine, 82 ans, Super mémé en 2021. Tous ceux qui ont habité dans la commune de Marcory se souviennent et reconnaissent la vendeuse d’alloco à l'huile rouge. La Super mémé 2023 est la mémé Toti Bédi Thérèse, 80 ans, vendeuse de porc grillé dans la commune de Port-Bouët depuis 30 ans. Nous constatons une affluence des petits enfants qui inscrivent leur mémé pour le concours. Nous pouvons affirmer aisément que l’initiative est bien perçue par la population ivoirienne qui a compris le bien-fondé du concours.

Comment se fait la sélection des mémés ?

Toutes les mémés âgées de 70 ans et plus, qui sont encore en activité, faisant leur petit commerce et autre activité, peuvent participer au concours Super mémé Côte d’Ivoire. L’un de nos critères, ce sont les petits enfants des mémés issues des différents districts de la Côte d’Ivoire qui doivent inscrire leur mémé. Et, par la suite, une sélection se fait dans chaque district pour désigner la mémé qui sera à la finale à Abidjan le 28 septembre, au Palais de la culture de Treichville.

Quelles sont les innovations de cette 3e édition ?

Les éditions précédentes, on faisait la sélection à Abidjan avec seulement 5 candidates lors de la finale. Cette année, à la demande générale de la population, on aura 14 candidates issues des 14 districts de la Côte d’Ivoire. A la finale, on va rendre un vibrant hommage au Professeur Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière honoraire pour tout ce qu’elle fait pour la Côte d’Ivoire.

Un appel ?

Notre soif de rendre hommage aux personnes du 3e âge doit être l’affaire de tous. Parce que ces personnes nous ont transmis des valeurs. C’est pourquoi, nous devons aussi les célébrer. Ces mémés continuent de nous impressionner par leur résilience malgré le poids de l’âge. Je lance un appel aux autorités des différents districts de nous accompagner dans ce noble projet. Les inscriptions continuent. Je remercie particulièrement notre ambassadeur du Super mémé, Karim Ouattara, Dga de la Lonaci, qui est un soutien indéfectible au concours Super mémé Côte d’Ivoire.


Le 29/04/24 à 21:06
modifié 01/05/24 à 14:41