Un atelier de mise en place du zonage dans la filière hévéa s'est ouvert le 6 mai 2024, à Grand-Bassam.

Initié par le Conseil hévéa-palmier à huile (Chph), cet atelier a réuni les différents acteurs de la filière hévéicole ivoirienne : producteurs, acheteurs et usiniers.

L'objectif de la rencontre était d'obtenir le consensus des acteurs sur les modalités pratiques de mise en œuvre du zonage dans la filière hévéa, sur la base des conclusions des travaux effectués par le Bnetd.

Pour Edmond Coulibaly, directeur général du Chph, il s'agit de mettre en commun les forces des différents acteurs et partenaires de la filière afin de garantir la traçabilité, l'un des grands enjeux du Conseil hévéa-palmier à huile.

"Il s'agit de convenir avec l'ensemble des acteurs, comment, concrètement, nous allons gérer l'ensemble des flux, du planteur à l'acheteur et à l'usinier ou du planteur directement à l'usinier, pour adresser les questions de traçabilité", a-t-il déclaré.

Le zonage vise également à mettre en place des bases solides pour une filière durable et rentable. "Il s'agit de faire en sorte que les investissements des opérateurs de la filière hévéa - je parle des usines qui exercent, aujourd'hui nous en avons quasiment 70 qui opèrent sur le territoire national - soient rentabilisés. Mais pour rentabiliser une usine, il faut avoir le caoutchouc naturel. Donc il faut avoir la matière première", a soutenu Edmond Coulibaly.

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Dans le principe, le zonage consiste en l'attribution de zones exclusives d'intervention à chacune des sociétés de transformation sur la base d'une convention de concession et d'un cahier des charges.

Pour Charles Emmanuel Yacé, Pca de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (Apromac), le système du zonage est une bonne initiative. "La Côte d'Ivoire est le 3e producteur mondial et le 1er producteur africain d'hévéa. Les enjeux sont très importants. Il faut qu'on puisse maintenir ce stade et pour cela, automatiquement on va parler de zonage parce qu'il y a l'équilibre entre la production nationale et les capacités d'usinage installées qu'il faut surveiller", a-t-il souligné.

Et d’ajouter : "Avec le zonage, nous allons sécuriser l'approvisionnement de la matière première des usines, mais on va aussi sécuriser l'écoulement et la vente du caoutchouc naturel des producteurs".

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Rappelons que la finalité du zonage est d'améliorer la performance et la compétitivité de la filière à travers la mise en place d'un cadre ou environnement favorable.

La filière génère 500 milliards de FCfa de chiffre d'affaires et près de 330 000 emplois directs. Cet atelier prendra fin le 8 mai.