Santé mentale : Une amicale des psychiatres de Côte d’Ivoire est née

Les psychiatres ont désormais leur plateforme où ils pourront s'exprimer. (Ph: Dr)
Les psychiatres ont désormais leur plateforme où ils pourront s'exprimer. (Ph: Dr)
Les psychiatres ont désormais leur plateforme où ils pourront s'exprimer. (Ph: Dr)

Santé mentale : Une amicale des psychiatres de Côte d’Ivoire est née

En vue de mieux adresser les problématiques liées à la santé mentale, les psychiatres de Côte d’Ivoire viennent de mettre sur pied une amicale dénommée l’"Amicale des psychiatres de Côte d’Ivoire" (Amipci). Cette structure a été installée, récemment, à l’Institut national de santé publique (Insp) d’Adjamé.

« Cette plateforme va permettre aux psychiatres de se retrouver et se parler », explique Dr Serges Koukougnon, président de cette nouvelle amicale.

Pour Dr Zo Alida, présidente du comité d’organisation de cet événement, cette plateforme est un espace de confraternité, de solidarité et de partage d’expériences au service de la promotion de la santé mentale.

« Une amicale des psychiatres, c’est quelque chose qui manquait. Je voudrais donc souhaiter l’union et la solidarité au sein de cette association », a indiqué le Professeur Koua Médard, directeur du Programme national de santé mentale.

Dans son exposé sur le thème « Les perspectives de la psychiatrie en Côte d’Ivoire », Dr Traoré Samuel a souligné que la santé mentale est transversale à tous les secteurs d’activité (justice, sport...).

Il a fait un diagnostic de la situation en indiquant qu’il y a une absence de plateaux techniques, de prise en charge psychologique des patients, la concurrence faite par la médecine traditionnelle, le détachement et l’isolement des centres de santé psychiatriques...

C’est à juste titre qu’il a plaidé pour l’intégration de ces centres dans les hôpitaux généraux, la création de centres régionaux psychiatriques. Car a-t-il dit, depuis la crise post-électorale, avec son corollaire du phénomène des enfants en conflit avec la loi, du suicide dans les rangs des forces de l’ordre, le besoin en psychiatrie se fait de plus en plus pressant.

Selon lui, la discipline a évolué. De 1 à 2 inscrits en Certificat de spécialité (Cs), nous sommes aujourd’hui à plus de 50 inscrits en Diplômes de spécialité (Ds).

Lors de sa conférence sur l’histoire du service d’hygiène et psychiatrique, le Professeur Roger Charles Joseph Delafosse, pionnier de la santé mentale en Côte Ivoire, a indiqué que soigner un malade, c’est l’insérer dans une famille, autant dire qu’il faut tenir compte de l’environnement social du patient.

Une correspondance particulière de E.Y