Concours professionnel exceptionnel : La direction générale des douanes débusque 87 faux diplômés
La lutte contre l'usage des faux diplômes aux concours de la Fonction publique est un défi important qui demande la mutualisation des efforts de toutes administrations.
La direction générale des douanes a démasqué 87 agents qui ont utilisé de faux diplômes pour accéder à des concours professionnels exceptionnels de la Fonction publique. Il s’agit des concours professionnels exceptionnels de contrôleur et d’inspecteur des douanes.
Ayant réussi à tromper la vigilance des services d’organisation desdits concours auxquels ils ont été déclarés admis, ceux-ci ont été débusqués de justesse, à la suite d’un contrôle effectué par les structures compétentes des ministères de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage. Ce, à la demande du directeur général des douanes, le général Da Pierre Alphonse.
« Dans le cadre de l’authentification des diplômes (Bac, Bac+2, Licence et autres) des fonctionnaires issus du concours professionnel exceptionnel, des correspondances ont été adressées pour vérification, aux ministères cités plus haut. Il ressort des contrôles effectués par les structures en charge de la délivrance des diplômes de ces ministères que certains fonctionnaires ont fait usage de faux diplômes dans la constitution de leur dossier de candidature aux différents concours auxquels ils ont été déclarés admis », explique le communiqué de la direction générale des douanes.
Dès sa prise de fonction à la tête des douanes ivoiriennes, le général Da Pierre Alphonse s’est engagé dans la moralisation de cette administration, faisant sienne la volonté du gouvernement de voir émerger « l’Ivoirien nouveau » dont les caractéristiques sont, entre autres, l’honnêteté, la probité, le dévouement à la nation. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’il a décidé de s’assurer que ces agents des douanes, candidats à la fonction de contrôleur et d’inspecteur des douanes remplissaient toutes les conditions.
Son flair de premier des douaniers ne l’a pas trahi : les vérifications ont montré qu’au titre de la session 2021 du concours professionnel exceptionnel de contrôleur des douanes, 28 fonctionnaires déclarés admis ont fait usage de diplômes non reconnus dans les fichiers de l’État. L’élargissement de ces contrôles à la session de 2022 a révélé 48 faux diplômes concernant les contrôleurs des douanes, 11 agents sur 16 admis au concours d’inspecteur des douanes ayant fait usage de faux diplômes.
Au regard de la gravité de ces faits, « les agents indélicats ont été traduits devant le conseil de discipline des douanes ». En outre, se conformant à l’article 51 alinéa 5 du code de procédure pénal ivoirien qui dispose : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu de donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs », la direction générale des douanes a informé le procureur de la République qui aura l’initiative des poursuites de ces agents pour faux et usage de faux en écriture publique.
L’engagement de la direction générale des douanes
L’initiative de la direction générale des douanes est sans conteste un coup de pouce important aux efforts du ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, dans la lutte acharnée qu’elle mène contre la fraude aux concours de la Fonction publique.
En effet, elle a procédé, le 25 octobre 2023, à l’annulation d’entrée à la Fonction publique de 153 candidats issus du concours administratif de l’année 2022. Le communiqué rendant publique cette décision précisait : « Des investigations, il ressort que 153 personnes admises, sous réserve de confirmation par lesdits communiqués et arrêtés d’admission, ont fourni des diplômes non reconnus, à savoir 14 diplômes de Baccalauréat et 139 diplômes de Brevet d’Etudes du Premier Cycle ».
La ministre d’État avait aussi annoncé que ces personnes devront faire face à des poursuites judiciaires, de même que leurs complices présumés. Avec l’avènement des technologies de l’information, les faussaires n’ont aucune difficulté à se procurer de vrais faux diplômes. Cette situation rend plus ardu le contrôle de ce précieux document.
Dans un dossier réalisé par la Rti sur le phénomène des faux diplômes, Valéry Djébri N’guessan, directrice des concours à la Fonction publique, a indiqué que l’interconnexion des plateformes des structures de délivrance des diplômes et celle de la direction des concours de la Fonction publique devrait faciliter et rendre plus efficace la vérification des diplômes soumis aux différents concours de la Fonction publique.
Toujours dans le même dossier, la ministre d’État rappelait les conséquences des agissements des fraudeurs, lesquels rament à contre-courant de l’ambition du Président de la République, Alassane Ouattara qui « prône le retour des valeurs : honnêteté, citoyenneté ».
« En voulant tromper l’administration, vous ralentissez le processus en cours, vous pénalisez les autres, vous mettez un frein à la célérité dans l’organisation des concours. Parce qu’à toutes les étapes nous avons besoin de plus de rigueur pour intercepter les fautes lourdes. Nous avons la responsabilité de recruter à la Fonction publique des personnes qui le méritent, des personnes qui ne trichent pas, des personnes qui sont honnêtes », a-t-elle souligné
« Dans le cadre de l’authentification des diplômes (Bac, Bac+2, Licence et autres) des fonctionnaires issus du concours professionnel exceptionnel, des correspondances ont été adressées pour vérification, aux ministères cités plus haut. Il ressort des contrôles effectués par les structures en charge de la délivrance des diplômes de ces ministères que certains fonctionnaires ont fait usage de faux diplômes dans la constitution de leur dossier de candidature aux différents concours auxquels ils ont été déclarés admis », explique le communiqué de la direction générale des douanes.
Dès sa prise de fonction à la tête des douanes ivoiriennes, le général Da Pierre Alphonse s’est engagé dans la moralisation de cette administration, faisant sienne la volonté du gouvernement de voir émerger « l’Ivoirien nouveau » dont les caractéristiques sont, entre autres, l’honnêteté, la probité, le dévouement à la nation. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’il a décidé de s’assurer que ces agents des douanes, candidats à la fonction de contrôleur et d’inspecteur des douanes remplissaient toutes les conditions.
Son flair de premier des douaniers ne l’a pas trahi : les vérifications ont montré qu’au titre de la session 2021 du concours professionnel exceptionnel de contrôleur des douanes, 28 fonctionnaires déclarés admis ont fait usage de diplômes non reconnus dans les fichiers de l’État. L’élargissement de ces contrôles à la session de 2022 a révélé 48 faux diplômes concernant les contrôleurs des douanes, 11 agents sur 16 admis au concours d’inspecteur des douanes ayant fait usage de faux diplômes.
Au regard de la gravité de ces faits, « les agents indélicats ont été traduits devant le conseil de discipline des douanes ». En outre, se conformant à l’article 51 alinéa 5 du code de procédure pénal ivoirien qui dispose : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu de donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs », la direction générale des douanes a informé le procureur de la République qui aura l’initiative des poursuites de ces agents pour faux et usage de faux en écriture publique.
L’engagement de la direction générale des douanes
L’initiative de la direction générale des douanes est sans conteste un coup de pouce important aux efforts du ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, dans la lutte acharnée qu’elle mène contre la fraude aux concours de la Fonction publique.
En effet, elle a procédé, le 25 octobre 2023, à l’annulation d’entrée à la Fonction publique de 153 candidats issus du concours administratif de l’année 2022. Le communiqué rendant publique cette décision précisait : « Des investigations, il ressort que 153 personnes admises, sous réserve de confirmation par lesdits communiqués et arrêtés d’admission, ont fourni des diplômes non reconnus, à savoir 14 diplômes de Baccalauréat et 139 diplômes de Brevet d’Etudes du Premier Cycle ».
La ministre d’État avait aussi annoncé que ces personnes devront faire face à des poursuites judiciaires, de même que leurs complices présumés. Avec l’avènement des technologies de l’information, les faussaires n’ont aucune difficulté à se procurer de vrais faux diplômes. Cette situation rend plus ardu le contrôle de ce précieux document.
Dans un dossier réalisé par la Rti sur le phénomène des faux diplômes, Valéry Djébri N’guessan, directrice des concours à la Fonction publique, a indiqué que l’interconnexion des plateformes des structures de délivrance des diplômes et celle de la direction des concours de la Fonction publique devrait faciliter et rendre plus efficace la vérification des diplômes soumis aux différents concours de la Fonction publique.
Toujours dans le même dossier, la ministre d’État rappelait les conséquences des agissements des fraudeurs, lesquels rament à contre-courant de l’ambition du Président de la République, Alassane Ouattara qui « prône le retour des valeurs : honnêteté, citoyenneté ».
« En voulant tromper l’administration, vous ralentissez le processus en cours, vous pénalisez les autres, vous mettez un frein à la célérité dans l’organisation des concours. Parce qu’à toutes les étapes nous avons besoin de plus de rigueur pour intercepter les fautes lourdes. Nous avons la responsabilité de recruter à la Fonction publique des personnes qui le méritent, des personnes qui ne trichent pas, des personnes qui sont honnêtes », a-t-elle souligné