L'éditorial d'Adama Koné : La pierre à l’édifice

Le pont à haubans Alassane Ouattara. (Ph: Dr)
Le pont à haubans Alassane Ouattara. (Ph: Dr)
Le pont à haubans Alassane Ouattara. (Ph: Dr)

L'éditorial d'Adama Koné : La pierre à l’édifice

Le 13/05/24 à 10:03
modifié 13/05/24 à 12:16
Cette réflexion est inspirée d'un des échanges, toujours féconds, que j'ai eus avec un maître. Aujourd'hui, à la tête d'une radio oeuvrant pour la paix et la cohésion en Côte d'Ivoire. Elle pourrait s'intituler acte 2 de l'éditorial sur "la norme Ouattara" en matière de développement. C'est que depuis le décès du Président Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara est celui qui aura posé deux actes majeurs : réhabiliter les acquis et construire de nouvelles infrastructures.

Une image expressive me vient à la tête, quand il s’agit de reconnaître le travail abattu par quelqu’un. C’est celle du paysan à qui le passant dit : « N’djamo, n’djamo » (entendez courage, bonne continuation, félicitations en langue baoulé), à la vue de ses efforts (du paysan), alors qu’il est en train de travailler dans son propre champ. Certains diront, pourquoi le féliciter alors qu’il travaille pour lui-même, ce qui semble normal ! Mais, c’est toute la symbolique de la reconnaissance du travail bien fait. Une appréciation dénudée de vilains sentiments. Elle appelle même à l’émulation. Une situation qui colle parfaitement à ce que le Chef de l’État, Alassane Ouattara, nous donne à observer, à travers son action.

Une des valeurs de la philosophie des générations voudrait que l’on laisse à la progéniture, à la postérité plus qu’on en a reçu des parents, des prédécesseurs. À défaut, faire en sorte de ne rien enlever à l’héritage. Donc maintenir, à tout le moins, le niveau des acquis familiaux.

À l’observation, le Président Ouattara a fait mieux. Le repère est bien sûr la mort du père de la nation ivoirienne en 1993. Sur la période allant de cette date à 2011, bien malin celui qui pourra citer le bonus ajouté à l’héritage. Les contradictions successives et nuisibles des occupants du Palais ont contribué à fissurer le mur de la cohésion et à creuser l’écart entre les aspirations du peuple et la gestion du pays.

De 1993 à 2011, pendant 18 ans, la Côte d’Ivoire a cherché ses marques. L’héritage laissé par le père n’a pas évolué. Bien au contraire. Ses successeurs, sur cette période, ont plutôt laissé l’édifice ivoire se dégrader. En avril 2011, il était difficile de se déplacer à Abidjan. Tellement les routes étaient dégradées. Qui ne se rappelle pas les ballets des bonbonnes de gaz dans les rues pour cause de pénurie. Deux exemples qui symbolisent le niveau de recul des bases économiques et sociales du pays.

Dès sa prise de fonction, en 2011, les premières mesures prises par le Président Ouattara ont été de refermer les trous creusés par une gestion approximative. Trous, au propre comme au figuré. La réfection des voies n’a pas tardé. Il fallait donner à la capitale économique les attributs d’une ville facilement praticable, à travers ses routes.

Le pont Houphouët-Boigny qui présentait des tassements différentiels importants (les assises étaient éprouvées), a été réhabilité. Tout comme le pont de Gaulle. Tout récemment, la voie express d’Abobo a fait sa configuration changée avec un échangeur et un tunnel. À Port-Bouët, les usagers de la voie allant à l’abattoir par l’hôpital savourent le confort de la route 2x2 voies. Côté bâtiment, l’immeuble Postel 2001 a aussi fait sa toilette, totalement. Il a aujourd’hui fière allure.

À la cité administrative, les tours A et B ont complètement changé de visage. La tour C est en chantier. Le plus grand immeuble, le Ccia, haut de 26 étages, a eu sa cure de jouvence. Offrant à la Banque africaine de développement, un cadre de travail conforme aux normes internationales. L’hôtel Président, à deux reprises, a été bichonné. Le Palais présidentiel, lui-même, a fait l’objet de réhabilitation. Ces quelques exemples montrent ce qui a été fait pour sauvegarder les acquis immobiliers du pays. Comme quoi, il fallait maintenir en l’état, le bien laissé par le père.

Pour rappel, la dynamique des générations voulant qu’on laisse à sa suite plus qu’on en a reçu de ses devanciers, le Chef de l’État s’est attelé à dessiner la nouvelle Côte d’Ivoire. Avec deux ponts en main, au moment où il arrive au pouvoir, le bilan est de cinq édifices, aujourd’hui. Avec le 3e pont reliant les quartiers de la Riviera et à celui de Marcory. Le 4e pont allant d’Adjamé à Yopougon. Le pont à haubans lumineux, joyau architectural. Le pont Alassane Ouattara donne à la ville d’Abidjan une allure futuriste.

À ces infrastructures, on peut ajouter l’échangeur de rêve de Marcory, dans le prolongement du 3e pont. L’échangeur à trois niveaux de la Solibra en fin de travaux. Que dire de la voie de contournement de la ville d’Abidjan, la Y4, offrant aux populations, un confort de circulation inédit. Mieux, le prolongement de l’autoroute du Nord atteint, aujourd’hui, la ville de Bouaké. N’oublions pas l’autoroute de Bassam, donnant à la première capitale ivoirienne une connexion rapide à Abidjan.

Le projet est en prolongement avec la nouvelle autoroute reliant Bassam à Assouindé et qui va continuer jusqu’à la frontière ivoiro-ghanéenne. L’autoroute du Nord va se poursuivre jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso. Aujourd’hui, les habitants de Jacqueville, Dabou, Songon et Yopougon apprécient avec bonheur la nouvelle autoroute qui permet de joindre la Côtière renouvelée, pour atteindre agréablement San Pedro. Les travaux de l’échangeur Akwaba, dans la commune de Port-Bouët, un autre bijou routier en devenir.

La route précède le développement. Bien de villes de l’intérieur du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest ont eu droit à leurs kilomètres de bitume. Si en 31 ans, la Côte d’Ivoire disposait d’un linéaire bitumé de 6 000 kilomètres, pour seulement le tiers de ce temps, le pays a bénéficié d’une augmentation de près de 50 % de voies bitumées.

Le trajet du métro, dont les chantiers sont visibles, va donner une autre vitesse au déplacement de masse. Aux barrages hydroélectriques, il a été ajouté le barrage de Soubré. Celui d’Awati est en finition. Le mix-énergétique espéré est désormais une réalité avec les centrales thermiques d’Azito et récemment la première unité de production d’énergie solaire de Boundiali.

La cité administrative, en pleine rénovation, voit pousser une nouvelle tour. La tour F, qui culminera à plus de 300 mètres avec ses 75 étages, surclassant les 26 étages du Ccia. La liste est longue. Mais il faut ajouter le nouveau Palais présidentiel à architecture moderne sorti de terre au Plateau. L’une des réalisations d’Houphouët a été remise au goût du jour. De deux, et mieux, beaucoup d’autres nouveaux travaux ont été ajoutés en peu de temps au patrimoine hérité.

Dans cet exercice, nous ne nous sommes contentés que des infrastructures routières et de quelques chantiers immobiliers et électriques. Des projets structurants qui appellent le développement. Au début de cette réflexion, nous parlions d’acte 2.

Le social, la santé, l’éducation, la justice, la bonne gouvernance, l’environnement des affaires, l’accès à l’eau et l’électricité, le Smig, le statut des fonctionnaires, les découvertes et exploitations minière, gazière et pétrolière, la culture, le sport... sont autant de chapitres ayant enregistré des actes et des réalisations concrètes et palpables constituant les plus belles pages du livre d’histoire de la Côte d’Ivoire après Houphouët.


Le 13/05/24 à 10:03
modifié 13/05/24 à 12:16