Réduction de la morbidité des bébés prématurés : La méthode kangourou conseillée

La méthode kangourou conseillée pour une meilleure prise en charge des bébés prématurés. (Ph: Franck YEO)
La méthode kangourou conseillée pour une meilleure prise en charge des bébés prématurés. (Ph: Franck YEO)
La méthode kangourou conseillée pour une meilleure prise en charge des bébés prématurés. (Ph: Franck YEO)

Réduction de la morbidité des bébés prématurés : La méthode kangourou conseillée

Le 15/05/24 à 16:14
modifié 15/05/24 à 19:41
La Fondation Houphouët Mamie Faitai, en partenariat avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a organisé le mercredi 15 mai 2024, au Centre hospitalier universitaire (Chu) d’Angré, la Journée internationale de la méthode kangourou.

Créée en 1978 par le Dr Rey Sanabria, à Bogota en Colombie, la méthode kangourou consiste à mettre le bébé peau contre peau en position verticale sur la poitrine de son parent. Elle est destinée aux Prématurés et petit poids de naissance (Ppn).

Cette méthode permet à la fois à la mère et au père de s’occuper de leur nourrisson fragile et de lui donner de l’affection, favorisant la santé familiale.

Le chef du service de la pédiatrie médicale et spécialité au Chu d’Angré, Professeur Azagoh Kouadio Richard, a indiqué qu’en 2019, selon une étude de l’Oms, 2,4 millions d’enfants sont morts durant leur premier mois de naissance dans le monde. Et on note environ 7000 décès de ces nouveau-nés par jour, ce qui représente environ 47% de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans.

« La méthode mère kangourou reste d’actualité et s’impose comme un défi de santé publique pour diminuer la morbidité et mortalité néonatale. Elle permet aussi d'améliorer la survie des nouveau-nés, et particulièrement les prématurés et petit poids de naissance », dit-il.

A l’en croire, cette méthode de soins mère kangourou permet sur le plan de la santé publique et devant la forte proportion de nouveau-nés prématurés et petit poids de naissance de les prendre en charge. Elle vise également à réduire la morbidité chez ces nouveau-nés.

En outre, la méthode kangourou permet aux nouveau-nés d’avoir de nombreux avantages, à savoir renforcer le lien affectif entre la mère et le bébé, stimuler le réflexe de la montée laiteuse et réduire la durée des hospitalisations de la mère et du bébé.

Une vue des officiels. (Ph: Franck YEO)
Une vue des officiels. (Ph: Franck YEO)



Selon lui, c’est une méthode économique, car l'on n’a pas besoin d’acheter de grandes choses. Le plus important, c’est ce contact peau contre peau.

« Nous poursuivons le plaidoyer pour que cela soit intégré aux curricula de formation au niveau des sciences médicales, mais aussi au niveau de la formation des agents de santé à l’Infas. Cela va conférer les aptitudes à pratiquer cette méthode pour le bénéfice de la santé des enfants en Côte d’Ivoire », a expliqué le Professeur Azagoh Kouadio Richard. Avant d'indiquer que la méthode kangourou est la meilleure parce qu’elle est naturelle contrairement à la couveuse qui est adaptative. Toutefois, dit-il, les deux visent le même objectif.

Le secrétaire général de la Fondation Houphouët Mamie Faitai, Thomas N’Guessan, a indiqué que les raisons de la célébration cette journée sont relatives aux besoins que la prise en charge des bébés prématurés suscite en Côte d’Ivoire. « Il s’agit d’accompagner les populations vulnérables et en difficultés. C’est également une mission pour nous », souligne-t-il.

Selon lui, la méthode kangourou facilite la vie en communauté parce qu’un enfant qui naît avec beaucoup d’amour est susceptible de rendre beaucoup d’amour.

A l’issue de la cérémonie, la Fondation Houphouët Mamie Faitai a fait don de matériel au Chu d’Angré.



Le 15/05/24 à 16:14
modifié 15/05/24 à 19:41