Filière porcine / La peste africaine sous contrôle: Les populations peuvent consommer la viande de porc

Les acteurs de la filière porcine rassurent les consommateurs de la viande de porc. (DR)
Les acteurs de la filière porcine rassurent les consommateurs de la viande de porc. (DR)
Les acteurs de la filière porcine rassurent les consommateurs de la viande de porc. (DR)

Filière porcine / La peste africaine sous contrôle: Les populations peuvent consommer la viande de porc

Le 25/05/24 à 00:06
modifié 25/05/24 à 12:25
Le Secrétaire général de l’interprofession porcine de Côte d’Ivoire (Interporci), Kouadio Dominique, a informé la presse, le vendredi 24 mai 2024 à son siège de Cocody, que la peste porcine africaine (Ppa) est sous contrôle. « A ce jour, après l’abattage de plus de 9000 porcs dans les zones impactées, la situation est sous contrôle et les services du ministère des Ressources animales et Halieutiques continuent les ratissages et la désinfection des zones infectées. « Ainsi, les analyses des prélèvements effectués par les services vétérinaires ont confirmé, le 10 mai 2024, la présence de la Ppa dans ces zones. C’est donc le 2e épisode de la Ppa à laquelle la filière est confrontée en 2024, après celle de Batéguédia 2 dans le département de Daloa en début d’avril 2024 », a rappelé le secrétaire de l’Interporci. Le vendredi 24 mai 2024 lors de cette rencontre avec la presse, Kouadio Dominique a appelé les populations à consommer la viande de porc. Lire aussi: Découverte de peste porcine à Daloa : Le gouvernement prend des mesures pour circonscrire l’épidémie

« Les populations ivoiriennes, friandes des produits porcins peuvent donc continuer à consommer de la viande de porc sans aucun risque. Les produits mis sur les marchés sont issus des élevages des zones indemnes. De plus, plusieurs contrôles vétérinaires sont faits avant abattages (inspection ante mortem) et après l’abattage (inspection post mortem) au sein de l’abattoir moderne de la Sivac. C’est l’occasion pour nous de remercier notre ministre de tutelle Sidi Tiémoko Touré et l’ensemble de son ministère pour son implication directe dans la lutte contre cette maladie des porcs qui, pour rappel, ne se transmet pas à l’homme », a-t-il recommandé. Et de vanter les qualités de la viande de porc : « Il faut rappeler que contrairement à la croyance populaire, le porc est faible en gras et en cholestérol. C’est une viande maigre parce que le gras est à l’extérieur du muscle ce qui le rend facile à enlever après la cuisson. Et, évidemment, le fait d’enlever tout le gras visible d’une pièce de viande permet d’en réduire la teneur en calories et en gras. Ainsi, en plus d’être délicieux, le porc est une excellente source de protéines et de vitamines du complexe B. En fait, le porc offre plus de vitamine B que les autres viandes ». Mieux les vitamines du complexe B ont un effet bénéfique sur l’humeur et aident à faire face au stress, elles stimulent la production d’énergie apportée par les glucides, améliorent la circulation sanguine et peuvent même aider à réduire l’intensité et la fréquence des migraines. « Le porc est aussi riche en fer, zinc et en potassium et représente une bonne source de phosphore. Le fer produit de l’hémoglobine dans les globules rouges et empêche ainsi l’anémie nutritionnelle. Le zinc renforce et protège le système osseux et le système immunitaire, il améliore également la résistance aux infections. Le porc est donc un choix alimentaire indiqué aussi bien pour les tout-petits que pour les grands et les adolescents. Sa haute valeur nutritive contribue à satisfaire leurs besoins élevés en protéines, en minéraux et en vitamines tout au long de leur croissance ainsi qu’à renforcer leur système immunitaire », a-t-il ajouté. Ainsi, la filière porcine aujourd’hui, c’est plus de 1500 éleveurs ; 500 vendeuses et vendeurs de produits porcins ; 11 charcutiers ; un abattoir moderne de porc ; 50 000 truies pour un potentiel de production annuelle de 20 000 tonnes de viande porcine ; 30 000 emplois, dont 10 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects et plus de 70 milliards de FCfa de chiffre d’affaires par an.

Cependant, la progression de la production porcine, se heurte à des contraintes d’ordre économique, environnemental et sanitaire qui impactent négativement les revenus des acteurs surtout du fait de la menace de l’effondrement de la filière par la peste porcine. Plusieurs membres de l’interprofession notamment Germain Namoya, vice-président, Kouakou Yao Jeannot, secrétaire exécutif et Kouassi Arsène ont assisté à cette rencontre avec la presse.


Le 25/05/24 à 00:06
modifié 25/05/24 à 12:25