L'éditorial d'Adama Koné/Mer, terre, air : Les routes du développement

L'éditorial d'Adama Koné/Mer, terre, air : Les routes du développement

Le 27/05/24 à 10:27
modifié 27/05/24 à 12:49
La route du développement est longue. En Côte d’Ivoire, le secteur des transports a déjà parcouru une bonne partie de la route. Le transport des marchandises et le déplacement des populations ivoiriennes connaissent une évolution remarquable.

Dans les eaux, sur les voies terrestres bitumées ou encore dans les airs, le pays surfe sur des acquis et des perspectives qui ne laissent aucune place au doute. Alors que de mauvaises langues alarmaient la population sur le niveau de la dette ivoirienne, le milieu financier envoyait plutôt un message contradictoire et encourageant avec une note BB- perspective positive à la Côte d’Ivoire. C’était la semaine dernière.

Le pays confirme ainsi la résilience de son économie. Devenant du coup, le pays au sud du Sahara, ayant la dette la plus saine et présentant une économie attractive pour tout bailleur de fonds. On ne le dira pas assez, tant que ces nombreux travaux ne seront pas terminés : la Côte d’Ivoire est totalement en chantier.

La Côte d’Ivoire est sur la voie du développement. Comme il est su de tous, la route précède le développement. Les autorités ivoiriennes l’ont si bien compris. C’est pourquoi, toutes les routes, sans exception, connaissent une modernisation sans pareil.

La vitesse de réalisation des infrastructures routières depuis 2011 n’échappe à personne. Commençons par les routes maritimes. La Côte d’Ivoire a la grâce de disposer d’une façade maritime. Le trafic dans ce secteur est le plus important pour les marchandises. Le gouvernement en est conscient.

Après la mise en service du terminal ro-ro (roll on/roll off), le gouvernement est passé à l’élargissement et à l’approfondissement du canal de Vridi.

Et le 21 février 2019, le défunt Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, inaugurait ce nouveau canal. Son objectif est d’accroître la compétitivité du Port autonome d’Abidjan. En facilitant l’accès au port des navires de nouvelle génération, sans limitation de longueur. La vision est de faire de la plateforme portuaire d’Abidjan un hub régional.

A l’occasion, le ministre des Transports, Amadou Koné, annonçait des investissements de l’ordre de 1000 milliards de F Cfa. En décembre 2022, c’est le deuxième terminal à conteneurs qui était inauguré par le vice-Président Tiémoko Meyliet Koné. Bien avant cette infrastructure, le port recevait six nouveaux portiques pour ce deuxième terminal.

Sortons des eaux. S’agissant des routes terrestres, nul n’est besoin de rappeler les gigantesques travaux réalisés. Abidjan est passé de deux à cinq grands ponts. Le pont Henri Konan Bédié, le pont Alassane Ouattara (pont à haubans) et le pont de Yopougon sont des joyaux qui donnent aux usagers de la ville un réel confort de circulation.

Les échangeurs aux configurations futuristes embellissent non seulement la ville d’Abidjan, mais procurent aux Ivoiriens une certaine fierté. Les villes de l’intérieur sont facilement accessibles avec le développement du réseau routier.

C’est un plaisir de parcourir la Côte d’Ivoire, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Mais, ce n’est pas fini. Plusieurs chantiers sont ouverts, aussi bien à Abidjan que dans le reste du pays. Le confort du déplacement par la route se mesure aussi au niveau des moyens utilisés.

C’est que la qualité des infrastructures a inspiré les transporteurs. Presque toutes les sociétés de transport ont désormais des cars climatisés. Ces transporteurs proposent, depuis plus de deux ans, un plus dans leur service.

En effet, de plus en plus de compagnies de transport routier disposent de cars Vip. Avec des commodités et des prestations nouvelles. Les cars sont dotés de toilettes. Des snacks sont servis à bord. Conséquence, un véritable gain de temps. En exemple, un car Vip, parti de 7h30 à Abidjan, arrive à Korhogo à 14h30, contre 18h en moyenne. Autre élément d’appréciation du confort de déplacement.

A Abidjan comme à Yamoussoukro, les véhicules de transport avec chauffeur charment tout visiteur. Pour bien de supporters qui ont foulé le sol ivoirien à la faveur de la dernière Coupe d’Afrique des nations, la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie.

Et d’ailleurs, la voie ferroviaire est en chantier. Le métro d’Abidjan dont la ligne 1 partira d’Anyama à Port-Bouët est en plein chantier. Après les eaux, les routes terrestres et les voies ferroviaires, intéressons-nous aux routes aériennes.

Là aussi, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens. Le Chef de l’État a commencé par faire renaître la compagnie nationale en 2012. Elle dessert les principales villes de l’intérieur et plusieurs capitales africaines.

Au total, 27 destinations dont 6 locales avec une flotte de 10 aéronefs. Récemment, elle a atterri à Casablanca, au Maroc. Mais, quand l’avion vole, il doit atterrir, dans de bonnes conditions. Ce qui explique la rénovation des infrastructures aéroportuaires. Le 18 mai, les installations de Korhogo ont changé de statut.

Passant de l’aérodrome à un aéroport international. L’infrastructure a été inaugurée par le vice-Président. De deux, la capacité d’accueil de cet aéroport est passé à cinq avions.

L’aérogare peut accueillir 150 000 passagers par an. Cet édifice s’inscrit dans le programme de rénovation, d’extension et de construction engagé en 2019. Concernant les villes de San Pedro, Bouaké, Séguéla, Kong et Korhogo. Il est clair que la Côte d’Ivoire a emprunté les voies du développement.

Routes maritimes, routes terrestres, routes ferroviaires, routes aériennes, ça roule. Allons seulement !


Le 27/05/24 à 10:27
modifié 27/05/24 à 12:49