Autosuffisance en riz d’ici à 2030 : Les parties prenantes à la recherche d’indicateurs pertinents

Les acteurs de mise en œuvre de la stratégie d’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire et leurs partenaires sont à pied d’œuvre pour des indicateurs fiables. (Ph: Dr)
Les acteurs de mise en œuvre de la stratégie d’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire et leurs partenaires sont à pied d’œuvre pour des indicateurs fiables. (Ph: Dr)
Les acteurs de mise en œuvre de la stratégie d’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire et leurs partenaires sont à pied d’œuvre pour des indicateurs fiables. (Ph: Dr)

Autosuffisance en riz d’ici à 2030 : Les parties prenantes à la recherche d’indicateurs pertinents

Le 31/05/24 à 17:21
modifié 31/05/24 à 17:21
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (Card), un programme mis en œuvre depuis 2008 pour doubler la production de riz dont les résultats restent mitigés, un atelier s’est tenu les 27 et 28 mai 2024, à Abidjan.

Il a réuni toutes les parties prenantes de la filière riz en Côte d’Ivoire et ceux de la Card, notamment le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et ses institutions sous-tutelles, à savoir l’Aderiz, le Cnra, l'Anader, des partenaires privés dont l’Organisation interprofessionnelle de la filière riz avec la Fédération des producteurs, les transformateurs, les distributeurs avec tous les partenaires financiers et techniques.

Le but de la rencontre était de plancher et sortir des indicateurs et objectifs à atteindre pour la stratégie nationale de développement de la filière riz 2024-2030.

Selon Joël Yves Dirabou, directeur de la planification des statistiques et du suivi évaluation de l’Aderiz, compte tenu du Covid-19, cette seconde phase d’élaboration de la stratégie a été freinée.

D’ici à 2030, tous les indicateurs doivent concourir à doter les États membres de la Card de stratégies pour atteindre les objectifs. (Ph: Dr)
D’ici à 2030, tous les indicateurs doivent concourir à doter les États membres de la Card de stratégies pour atteindre les objectifs. (Ph: Dr)



C’est pour cette raison qu’ils sont réunis pour élaborer des indicateurs pouvant servir de boussole pour savoir si en tant qu’acteurs impliqués, ils sont sur la bonne voie ou pas.

Pour ce faire, ils ont examiné l’environnement de mise en œuvre de la stratégie et des différents indicateurs à utiliser. Ils ont essayé de voir si ces indicateurs sont pertinents, s’ils rendent compte effectivement des activités rizicoles, si les objectifs fixés sont tenables, réalisables et dans quelles conditions.

A la sortie de ces assises, le directeur de la planification des statistiques et du suivi évaluation de l’Aderiz affiche une véritable satisfaction pour l’avenir du riz. Car, confie-t-il, une analyse des référents a été faite et lorsque l'on regarde les résultats de 2023, ils sont très encourageants par rapport à l’ambition de l’Etat d’atteindre l’autosuffisance avant 2030. L'on s'est également rendu compte, poursuit Yves Dirabou, que les indicateurs choisis sont non seulement pertinents mais que cela nécessite une analyse des conditions de mise en œuvre des activités pour atteindre les résultats.

« Nous avons compris également que les flux de riz entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes sont un des points clés de notre développement », précise-t-il.

Présent à cet atelier, Ibrahima Sall, conseiller régional de la Card, pense qu’au niveau régional, nous sommes très loin d’atteindre cette autosuffisance en riz. Parce que la Cedeao qui avait l’ambition d’atteindre ce but en 2025 vient de refaire ses calculs et fixer cette autosuffisance à 2030 ou 2035.

Pour lui, la Côte d’Ivoire faisant partie des tops 5 des grands producteurs de riz de la Cedeao, doit fortement s’impliquer dans la stratégie et multiplier les actions. Parce que sa contribution pourra permettre à la sous-région d’atteindre cet objectif.

« Aujourd’hui la Côte d’Ivoire n’est pas encore autosuffisante en riz. Elle est en train de définir une vision pour y arriver en 2027 et être exportatrice en 2030 », regrette Ibrahima Sall.



Le 31/05/24 à 17:21
modifié 31/05/24 à 17:21