Afrique du Sud : l'ANC cherche à former une coalition

Le président d'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa à Soweto le 29 mai 2024 lors du vote. AP
Le président d'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa à Soweto le 29 mai 2024 lors du vote. AP
Le président d'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa à Soweto le 29 mai 2024 lors du vote. AP

Afrique du Sud : l'ANC cherche à former une coalition

Le 02/06/24 à 16:46
modifié 02/06/24 à 16:46
L'ANC au pouvoir en Afrique du Sud depuis trente ans a perdu sa majorité au Parlement. L'ANC a confirmé son intention d'entamer des discussions avec d'autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.

L'ANC s'engage à former un gouvernement qui reflète la volonté du peuple, stable et capable de gouverner efficacement", a déclaré son secrétaire général Fikile Mbalula, en précisant que le parti mènerait des discussions en interne et avec d'autres partis "ces prochains jours".
"Les électeurs ont montré qu'ils attendaient des dirigeants de ce pays qu'ils travaillent ensemble, dans l'intérêt de tous", a-t-il ajouté devant la presse, alors que la proclamation officielle des résultats est attendue en fin de journée.
Après dépouillement de 99,9% des bulletins de vote, le Congrès national africain (ANC) du président Cyril Ramaphosa n'a obtenu que 40,2% des voix, une claque sévère par rapport aux 57,5% qu'il détient dans le Parlement sortant.
40, 2% contre 57,2% en 2019

Ce résultat marque un tournant historique pour l'Afrique du Sud, où l'ANC jouit d'une majorité absolue depuis 1994, lorsque le parti de Nelson Mandela a sorti le pays des griffes de l'apartheid et l'a fait entrer en démocratie.
"Nous voulons assurer au peuple sud-africain que nous avons entendu ses préoccupations, frustrations et mécontentement", a ajouté Fikile Mbalula. Le pays est accablé d'un chômage tenace, de fortes inégalités et d'une criminalité record.
L'ANC reste le parti le plus important au Parlement. Et c'est la nouvelle Assemblée qui sera chargée d'élire le prochain président courant juin.
L'ANC doit ainsi forger des alliances, soit pour former un gouvernement de coalition avec un ou plusieurs partis, soit pour persuader d'autres partis de soutenir la réélection de M. Ramaphosa qui constituerait un gouvernement minoritaire de l'ANC, qui devrait chercher au coup par coup des alliés pour faire passer son budget et ses projets de loi. Lire la suite...



Le 02/06/24 à 16:46
modifié 02/06/24 à 16:46