Changements climatiques : La Sodexam prédit moins de pluies cette année que l’an passé

Véronique N’Goran : "La rareté des pluies, cette année, ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’inondations". (Ph: Dr)
Véronique N’Goran : "La rareté des pluies, cette année, ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’inondations". (Ph: Dr)
Véronique N’Goran : "La rareté des pluies, cette année, ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’inondations". (Ph: Dr)

Changements climatiques : La Sodexam prédit moins de pluies cette année que l’an passé

Le 05/06/24 à 16:03
modifié 05/06/24 à 16:21
L'atelier national sur les prévisions de la saison, organisé par la Société d'exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam), les 3 et 4 juin, au Plateau, a réuni des agriculteurs, pêcheurs et commerçants.
La prévision saisonnière constitue l’une des meilleures stratégies d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest et singulièrement en Côte d’Ivoire.

Dans ce sens, Véronique N’Goran, cheffe du Bureau réduction des risques et catastrophes à la Sodexam, a déclaré que pour la période mars à juin, au sud du pays, il y aura des déficits de pluies.

« On constate, depuis le démarrage de la saison, que les pluies sont rares, comparativement à l’année dernière. Il n’y a pas d’excédent de pluies comme l’année dernière », a-t-elle souligné le 4 juin 2024, lors d’une présentation, au cours de l’atelier national sur les prévisions de la saison organisé par la Sodexam, au Plateau.

Sur la même période, dans le nord du pays, la cheffe du Bureau réduction des risques et catastrophes a révélé que les cumuls pluviométriques seront proches de ceux de la moyenne saisonnière des trente ans (1991-2020).

L’experte a également soulevé un coin du voile sur les prévisions de mai à septembre. Durant cette période, a-t-elle déclaré, au sud-intérieur de la Côte d’Ivoire, il est prévu des cumuls pluviométriques saisonniers identiques à ceux de la période référence 1991-2020 (320 à 580 mm), entre mai et juillet. Cependant, de juin à septembre, l’on pourrait s’attendre à des cumuls pluviométriques saisonniers supérieurs à 190 mm.

En outre, a-t-elle dit, sur le littoral ivoirien, l’on pourrait s’attendre à des cumuls pluviométriques saisonniers identiques à ceux de la moyenne climatologique, oscillant entre 160 et 1 250 mm sur la période allant de mai à septembre.

« Cependant, concernant le littoral, il est probable que les cumuls saisonniers soient proches de ceux des normales saisonnières, avec une tendance déficitaire. Les cumuls pluviométriques seront inférieurs à 900 mm sur la période allant de mai à août », a-t-elle affirmé.

En revanche, Véronique N’Goran a fait savoir qu’au nord-ouest, il est prévu des cumuls pluviométriques saisonniers supérieurs à ceux des moyennes saisonnières des 30 ans de la période de référence 1991-2020, avec des précipitations variant de 500 à plus de 850 mm.

Enfin, au centre, elle a annoncé que les cumuls pluviométriques saisonniers seront proches de ceux de la normale climatologique des 30 ans, de 1991 à 2020, (300 à 450 mm) pendant la période mai-juin-juillet et normaux à excédentaires durant la période juin-juillet-août-septembre, avec des cumuls de pluie supérieurs à 240 mm.

Au total, l’agent de la Sodexam est formel, il y aura moins de pluies cette année que l’an passé.

Véronique N’Goran a, toutefois, tenu à souligner avec force que le déficit de pluies, comparativement à l’année dernière, ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’inondations. « Un jour de pluie peut occasionner une inondation, alors qu’en termes de cumul, on note un déficit », a-t-elle expliqué, comme pour dire que la veille doit être maintenue, malgré ces prévisions.

L’experte a affirmé qu’en termes de pluviométrie, ce sera une année difficile pour les paysans, du fait de la rareté des pluies. C’est pourquoi elle leur a conseillé de s’intéresser aux cultures de cycle court, aux cultures résistant à la sécheresse.

Rappelons que le Centre régional Agrhymet, le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (Acmad) et leurs partenaires ont organisé, au Ghana à Accra, du 26 février au 1er mars, le 11e forum régional des Prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques pour les pays du golfe de Guinée (Presagg, Édition 2024).

En outre, il y a eu, du 22 au 26 avril, à Abuja (Nigeria), la Prévision saisonnière des caractéristiques agro-hydro-climatiques des zones sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (Presass).

C’est au cours de ces rencontres, en s’appuyant sur toutes les données recueillies, que les experts de chaque pays font leurs prévisions.

Véronique N’Goran: « La rareté des pluies, cette année, ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’inondations ». (Ph: Dr)

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#accroche

L’atelier national sur les prévisions de la saison, organisé par la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam), les 3 et 4 juin, au Plateau, a réuni des agriculteurs, pêcheurs et commerçants.


Le 05/06/24 à 16:03
modifié 05/06/24 à 16:21