S’il y a un type de moustiques qui réconcilie les chercheurs par sa résistance, c’est bien celui dit de Tiassalé, ville qui regorge de ces maringouins, en raison des nombreux marécages et rizières qui s’y trouvent. Bien que dans cette localité, l’anophèle, principal vecteur du paludisme, représente 80% des moustiques.

Le professeur Koudou Guibéhi, directeur de la recherche et du développement au Csrs, confie que « le moustique de Tiassalé » résiste à tous les insecticides existants. D’où la présence des échantillons de cette variété dans les plus grands laboratoires à travers le monde.

« Si un insecticide a un effet sur "le moustique de Tiassalé", c’est clair que ce produit marchera avec tous les autres », confie-t-il.

Toutefois, le mystère est encore complet sur ce qui fait cette particularité.

En attendant, les recherches se poursuivent sur la résistance et la sensibilité des moustiques en général, à l’insectarium du laboratoire du Csrs, à Tiassalé.

Selon Trah Benjamin, superviseur du centre d’expérimentation, la collecte des moustiques se fait de deux façons. Soit par le recueil des laves à la rizière ou par l’exposition d’un sujet au moustique. Une fois l’individu piqué, le moustique récolte le sang.

Lequel se transforme en œufs après trois jours. Ces œufs sont gardés dans de l’eau. Deux à trois jours plus tard, ils deviennent des laves, puis des nymphes, avant de terminer leur mutation en moustiques adultes. Ainsi, ils sont placés dans des cages pour différentes études.

Rappelons qu’une multitude de moustiques existent. On peut citer, entre autres, mansonia, gambiae, culex, anophèle gambiae et le fameux moustique de Tiassalé.