Guichet unique maritime : Les acteurs unanimes pour sa mise en œuvre
« C’est le but de notre mission demandée par l’Omi pour faciliter la mise en place d’un guichet maritime. Et nous avons pu constater aujourd’hui qu’il y a de nombreux efforts d’information qui s’effectuent de manière digitale, des actions sont en cours pour progresser dans ce domaine », s’est réjoui Feuvre Ostermann.
Toutefois, il a fait quelques recommandations notamment sur le fait d’utiliser l’ensemble des fonctionnalités du système information portuaire que le port autonome d’Abidjan a acquis, développe, met en œuvre avec l’ensemble de la communauté ; dans le cadre de la relance du guichet unique du commerce extérieur avec le nouveau décret présidentiel de 2023 qui lui donne la responsabilité de mettre en place le guichet unique du commerce extérieur intégral ; les travaux à relancer avec l’ensemble de la communauté.
Selon lui, tous les acteurs souhaitent arriver à des transmissions plus simples, notamment des manifestes d’information et que c’est la première action à réussir conjointement. En d’autres termes, c’est un travail collectif entre le public et le privé mais aussi une approche de projet communautaire.
Le directeur général des affaires maritimes et portuaires (Dgamp), le colonel Kouassi Yao Julien, a, au nom du gouvernement et de la Dgamp, dit merci aux experts de l’Omi pour le travail accompli sur le terrain au cours de cette mission et surtout d’avoir rencontré les uns et les autres.
« Je suis là il y a un bout de temps. Quand il y avait la tentative de mettre en place ce guichet unique du commerce extérieur, nous étions les plus enthousiastes parce que cela allait nous aider à régler un certain nombre de problèmes. Mais malheureusement cela n’a pas été soutenu sur tous les plans, et nous souhaiterions que cette fois-ci avec ces recommandations et avec la volonté affichée nous puissions y arriver », a indiqué le Dgamp.
C’est pourquoi il invite les uns et les autres à travailler de façon collégiale pour que l’instrument qui sera mis en place puisse tenir compte des spécificités des uns et des autres et qu’il ne soit pas décrié. « Merci de nous mettre face à notre responsabilité en tant qu’acteurs, car ce n’est pas à vous de le faire. Nous attendons expressément le rapport afin que nous puissions le présenter à qui de droit », a souligné le colonel Kouassi Yao Julien.
Le colonel Yapo Marina Madel, directrice de la sûreté du domaine, est en charge dans le cadre de cette mission de conduire la délégation auprès des différents acteurs. Pour elle, cette mission s’est très bien déroulée en collaboration avec les différentes parties prenantes qui ont donné leur point de vue sur cette évaluation, sur leurs différents outils de fonctionnement.
« Il est vrai que le système de guichet unique du commerce extérieur existe mais il a été relevé que les différents acteurs jusqu’à ce jour travaillent de façon isolée », a-t-elle déploré, soulignant que cette mission arrive à point nommé, car tous les acteurs sont unanimes sur le fait qu’il est essentiel d’aller au système de guichet unique maritime.
« Ce système sera opérationnel grâce au guichet unique du commerce extérieur qui le sera à terme, si tous les acteurs s’y mettent. Et cela facilitera le trafic maritime, allègera les tâches administratives des différents acteurs c’est-à-dire les armateurs, les compagnies maritimes », dit-elle.
A en croire le colonel Yapo Marina Madel, cet objectif sera atteint étant donné qu’une communication sera au niveau du gouvernement pour informer sur la nécessité d’unir les forces des différentes parties prenantes pour aller vers le guichet unique maritime.
Pour sa part, Franck Gbalou, président de l’Union des consignataires et armateurs de Côte d’Ivoire (Ucaci), a remercié la Dgamp pour les avoir associés à cette mission que nous apprécions. « Nous sommes preneurs de cette initiative d’un guichet unique portuaire. Cela va beaucoup nous aider face à la multiplicité des plateformes que nous avons », dit-il.
Pour lui, cela permettra à l’ensemble des consignataires, transitaires, manutentionnaires d’avoir ce creuset où chacun pourra avoir des informations et d’éviter qu’on aille d’administration en administration pour pouvoir accueillir des navires à Abidjan.