« Il ne fait aucun doute que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ont de nombreuses conséquences pour la région ouest-africaine et que, sans un engagement politique fort, l’impact négatif sur nos économies sera irréversible. Il est donc plus important que jamais que toutes les parties prenantes prennent pleinement en compte leur contribution à l’édification de nos communautés et de nos économies, afin que les fruits de la croissance profitent à tous les secteurs de la société », a déclaré Edwin W. Harris Jr. directeur général du Giaba.

C’était à l’occasion de la session annuelle d’information du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) qui s’est tenue du 13 au 14 juin 2024 à Dakar au Sénégal, indique le communiqué produit à cet effet.

Il s’est agi au cours de cette session de faire le bilan de 2023 des activités du Giaba et des actions menées en faveur de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans les Etats membres ainsi que des recommandations pour un meilleur plan d’action. Mais aussi de créer et renforcer avec les partenaires une synergie dans un partenariat dynamique et vivant pour des résultats efficaces en matière de LBC/FT. Le tout consigné dans le rapport annuel d’activités qui a été remis aux ambassadeurs présents.

Le Giaba a atteint ses objectifs

Le rapport stipule que le Giaba a atteint la plupart de ses objectifs 2023. « Le suivi évaluation en 2023 montrent que sur un total de 180 activités enregistrées dans le plan de travail, 101 ont été menées à bien et ont atteint les objectifs et les étapes importantes fixés. Ce chiffre représente un taux d’achèvement de 56% », indique le rapport.

Selon ce rapport, l’institution a concentré ses interventions sur la protection des économies nationales et des systèmes financiers et bancaires des pays contre les produits du crime et la lutte contre le financement du terrorisme, améliorer les mesures, intensifier les efforts de lutte contre le blanchiment des produits du crime et renforcer la coopération nationale et internationale.

« En 2023, notre institution a intensifié ses efforts et accéléré la mise en œuvre de son plan stratégique 2023-2027, en fournissant une assistance technique, un renforcement des capacités et une orientation politique à nos États membres, en leur donnant les moyens de mettre en œuvre des mesures solides de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a indiqué le directeur général du Giaba.

Quant au représentant des Ambassadeurs, il a salué particulièrement le travail entrepris par le Giaba qui apporte un soutien sans faille aux Etats membres de la Cedeao notamment dans le renforcement des mécanismes de prévention, de détection et de répression du blanchiment de capitaux, du financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.

« Le Giaba, en tant que chef de file dans la coordination des initiatives régionales de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme multiplie ses actions en faveur du renforcement des cadres juridiques et institutionnels, de la promotion des meilleures pratiques et de la mobilisation des acteurs concernés dans nos Etats. Nos Etats membres se réjouissent de toutes ces avancées notables réalisées par l’institution, ces dernières années », a-t-il déclaré. Avant d’encourager chaque pays représenté dans la salle à s'engager activement dans cette lutte pour renforcer leurs défenses collectives.