Lutte contre le travail des enfants et le travail forcé dans la cacaoculture : Plus de 320 000 ménages couverts par des systèmes de surveillance et de remédiation

Plusieurs actions sont mises en œuvre par la fondation ICI pour freiner le travail des enfants dans les zones productrice de cacao. (Photo DR)
Plusieurs actions sont mises en œuvre par la fondation ICI pour freiner le travail des enfants dans les zones productrice de cacao. (Photo DR)
Plusieurs actions sont mises en œuvre par la fondation ICI pour freiner le travail des enfants dans les zones productrice de cacao. (Photo DR)

Lutte contre le travail des enfants et le travail forcé dans la cacaoculture : Plus de 320 000 ménages couverts par des systèmes de surveillance et de remédiation

Le 20/06/24 à 01:26
modifié 20/06/24 à 01:26
La fondation International Cocoa Initiative (Ici), a publié son rapport annuel 2023, le 17 juin 2024. Le document met en avant les efforts de l'organisation pour lutter contre le travail des enfants et le travail forcé dans le secteur du cacao. Selon le Directeur exécutif dans de la Fondation, Matthias Lange, à la fin de l'année 2023, plus de 320 000 ménages étaient couverts par des systèmes de surveillance et de remédiation du travail des enfants (Ssrte), mis en œuvre ou soutenus par la fondation.

« Les Ssrte sont des systèmes conçus pour identifier, traiter et prévenir le travail des enfants. Dans le cadre de ce système, un agent(e) du Ssrte rend visite aux ménages, les sensibilise aux dangers du travail des enfants et identifie les enfants engagés dans des travaux dangereux. Si un enfant est identifié comme étant en situation de travail des enfants, il est enregistré dans le système et un soutien est apporté à l'enfant, à sa famille et/ou à sa communauté », explique-t-il.

Selon lui, ce soutien est adapté à la situation et aux besoins de chaque famille et peut comprendre une sensibilisation ciblée, des améliorations scolaires, des cours de soutien, une éducation pour adultes, un revenu supplémentaire et une aide pour accéder aux travailleurs adultes. « Lorsqu'ils sont bien mis en place, ces systèmes peuvent être très efficaces : 41 % des enfants bénéficiant d'un soutien cessent de travailler dans des conditions dangereuses », poursuit-il.

En outre, poursuit-il, l'organisation soutient de plus en plus d'autres acteurs pour les mettre en place, afin de favoriser leur expansion et de permettre à un plus grand nombre de ménages de cacaoculteurs de bénéficier d'une aide. « Nous sommes ravis de constater que nos membres de l'industrie et de la société civile d'Afrique de l'Ouest ont réussi à faire passer ces systèmes à une échelle supérieure. Il s'agit d'une réalisation importante, sur laquelle nous sommes heureux de nous appuyer pour continuer à renforcer collectivement l'efficacité et à améliorer l'impact de ces systèmes et faire progresser la manière dont le travail des enfants et le travail forcé sont traités dans le secteur du cacao », a soutenu le Directeur exécutif d’ICI. Ajoutant que bien qu'aucun système (ni aucun acteur) ne puisse à lui seul mettre fin au travail des enfants, les SSRTE ont démontré leur efficacité. Avec des approches complémentaires et un environnement favorable, elles jouent un rôle important dans la lutte contre le travail des enfants.

Un environnement favorable et des approches coordonnées

Pour lui, il est essentiel de choisir un environnement favorable en termes de politiques, de normes et de réglementations qui aident à lutter contre le travail des enfants et le travail forcé est essentiel. Car, les chaînes d'approvisionnement responsables ne constituent qu'une partie de la solution. « En 2023, ICI a continué à travailler sur la politique et le plaidoyer à cette fin. Tout au long de l'année, nous avons continué à plaider en faveur d'une législation ambitieuse et harmonisée sur la diligence raisonnable en matière de droits de l'homme au sein de l'Union européenne. Au moment de la publication de ce rapport, la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (Cs3d) vient d'être acceptée. Cette directive exige des entreprises qu'elles sachent ce qui se passe dans leur chaîne d'approvisionnement et qu'elles s'attaquent à tout risque en matière de droits de l'homme. Elle représente un grand pas en avant dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé dans le secteur du cacao », a-t-il poursuivi.


Le 20/06/24 à 01:26
modifié 20/06/24 à 01:26