Éditorial d'Adama Koné/Ouattara devant le congrès : Style et grandeur
Le discours fait encore des vagues. Et les vaques du message ont emporté certaines attentes. Beaucoup de personnes, de tous les bords, commentent à coup d’argument, l’adresse du Président de la République, Alassane Ouattara, du 18 juin dernier, devant le parlement réuni en Congrès.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Chef de l’Etat a montré qu’il a non seulement changé la face de la Côte d’Ivoire, mais aussi qu’il demeure le maitre du jeu.
L’occasion était solennelle. Le style était rassurant. Le cœur était léger. Trois qualificatifs qui peignent l’environnement et l’esprit de l’adresse faite par le premier magistrat de la Côte d’Ivoire, le mardi 18 juin dernier.
Devant le Parlement réuni en Congrès, lors de son quatrième passage (5 mars 2020, 19 avril 2022, 25 avril 2023 et 18 juin 2024), le Président de la République Alassane Ouattara a sorti le grand jeu.
En effet, au-delà des commentaires primaires, il faut aller à une analyse qui montre qu’au fil du temps, le Chef de l’État s’est politiquement bonifié. Il a fait montre d’une finesse stratégique que l’on retrouvait chez Félix Houphouët-Boigny. Le Président Ouattara n’est-il pas un de ses disciples les plus fidèles ?
De quoi s’agit-il ? Premier constat. Le Chef de l’État, maître de la teneur et de la taille de son discours, savait très bien que son message allait avoir une certaine longueur. L’on a pu chronométrer en moyenne 50 minutes. Deuxième constat, l’adresse aux députés et sénateurs, donc au peuple ivoirien, touchait tous les compartiments de la vie en Côte d’Ivoire.
A savoir la santé, la sécurité, le social, le logement, l’éducation, la recherche scientifique, l’alimentation, l’agriculture, l’électricité, le transport, l’emploi, la lutte contre la pauvreté, le bien-être, le sport, la culture, l’économie, la diplomatie.
De ces deux considérations ou constats, on déduit que c’était un message très important qui nécessite une attention particulière de tous les auditeurs. La mobilisation qui a précédé ce rendez-vous était alors une belle occasion de retenir et de capter l’attention du peuple ivoirien.
L’objet de la convocation du Congrès était l’adresse sur l’état de la Nation. Seulement, une certaine opinion s’est donnée un autre ordre du jour. Et elle n’était qu’à l’attente de ces points. Ce qui a valu au message présidentiel d’être suivi assidument du premier au dernier mot. Une annonce quelconque aurait distrait et dilué la quintessence du message du 18 juin.
La face de la Côte d’Ivoire a changé, tous les clignotants sont au vert. Le pays est en marche. Une telle communication documentée et chiffrée ne pouvait être noyée par une annonce qui, visiblement, n’était pas à l’ordre du jour.
Le Président Ouattara n’ignore pas qu’on ne met pas tous ses œufs dans le même panier. D’ailleurs, de façon décontractée, à la fin de sa communication, il a annoncé que ça sera pour la prochaine fois. Qu’est-ce qui est remis à un autre rendez-vous ?
En vérité, quelle que soit l’appartenance politique, les acteurs attendaient une éventuelle déclaration sur la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2025. Et c’est là, pour la troisième fois, qu’il a dribblé tout le monde. Petit rappel. Le 5 mars 2020, premier rendez-vous avec le Parlement réuni en congrès, au pied de la Basilique, à Yamoussoukro.
Le Chef de l’État crée la surprise. Il annonce qu’il ne se représentera pas en octobre. Personne ne s’attendait à cette nouvelle. Personne ne l’attendait sur le sujet. 16 octobre 2023, à Abidjan.
Déjouant tous les pronostics, Robert Beugré Mambé est annoncé pour occuper le fauteuil de Premier ministre. Personne ne s’attendait à cette décision. Personne ne l’attendait sur cette piste. 18 juin 2024, à Abidjan. Là, tout le monde l’attendait. Tout le monde s’attendait à une nouvelle sur son calendrier électoral. Alors, il montre qu’il est le Chef.
En clair, quand on ne l’attend pas, il sort, et quand on l’attend, il éclaire une autre voie. Rendant difficile de parier sur lui. Et en politique, c’est la marque des grands. Se mettre au-dessus de la mêlée, regarder avec sérénité et responsabilité, l’intérêt général, avant de décider.
Le Chef de l’État, c’est sûr, a pris encore des galons, politiquement. Aujourd’hui, il donne le meilleur de lui-même. Pour le confort de tous, le bien-être et le bonheur de chacun.
Dans tous les cas, il dispose de son temps. Il détient encore les cartes. Il tient en haleine la classe politique. Désormais, toutes ses prises de parole s’apparenteront à des évènements.
L’occasion était solennelle. Le style était rassurant. Le cœur était léger. Trois qualificatifs qui peignent l’environnement et l’esprit de l’adresse faite par le premier magistrat de la Côte d’Ivoire, le mardi 18 juin dernier.
Devant le Parlement réuni en Congrès, lors de son quatrième passage (5 mars 2020, 19 avril 2022, 25 avril 2023 et 18 juin 2024), le Président de la République Alassane Ouattara a sorti le grand jeu.
En effet, au-delà des commentaires primaires, il faut aller à une analyse qui montre qu’au fil du temps, le Chef de l’État s’est politiquement bonifié. Il a fait montre d’une finesse stratégique que l’on retrouvait chez Félix Houphouët-Boigny. Le Président Ouattara n’est-il pas un de ses disciples les plus fidèles ?
De quoi s’agit-il ? Premier constat. Le Chef de l’État, maître de la teneur et de la taille de son discours, savait très bien que son message allait avoir une certaine longueur. L’on a pu chronométrer en moyenne 50 minutes. Deuxième constat, l’adresse aux députés et sénateurs, donc au peuple ivoirien, touchait tous les compartiments de la vie en Côte d’Ivoire.
A savoir la santé, la sécurité, le social, le logement, l’éducation, la recherche scientifique, l’alimentation, l’agriculture, l’électricité, le transport, l’emploi, la lutte contre la pauvreté, le bien-être, le sport, la culture, l’économie, la diplomatie.
De ces deux considérations ou constats, on déduit que c’était un message très important qui nécessite une attention particulière de tous les auditeurs. La mobilisation qui a précédé ce rendez-vous était alors une belle occasion de retenir et de capter l’attention du peuple ivoirien.
L’objet de la convocation du Congrès était l’adresse sur l’état de la Nation. Seulement, une certaine opinion s’est donnée un autre ordre du jour. Et elle n’était qu’à l’attente de ces points. Ce qui a valu au message présidentiel d’être suivi assidument du premier au dernier mot. Une annonce quelconque aurait distrait et dilué la quintessence du message du 18 juin.
La face de la Côte d’Ivoire a changé, tous les clignotants sont au vert. Le pays est en marche. Une telle communication documentée et chiffrée ne pouvait être noyée par une annonce qui, visiblement, n’était pas à l’ordre du jour.
Le Président Ouattara n’ignore pas qu’on ne met pas tous ses œufs dans le même panier. D’ailleurs, de façon décontractée, à la fin de sa communication, il a annoncé que ça sera pour la prochaine fois. Qu’est-ce qui est remis à un autre rendez-vous ?
En vérité, quelle que soit l’appartenance politique, les acteurs attendaient une éventuelle déclaration sur la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2025. Et c’est là, pour la troisième fois, qu’il a dribblé tout le monde. Petit rappel. Le 5 mars 2020, premier rendez-vous avec le Parlement réuni en congrès, au pied de la Basilique, à Yamoussoukro.
Le Chef de l’État crée la surprise. Il annonce qu’il ne se représentera pas en octobre. Personne ne s’attendait à cette nouvelle. Personne ne l’attendait sur le sujet. 16 octobre 2023, à Abidjan.
Déjouant tous les pronostics, Robert Beugré Mambé est annoncé pour occuper le fauteuil de Premier ministre. Personne ne s’attendait à cette décision. Personne ne l’attendait sur cette piste. 18 juin 2024, à Abidjan. Là, tout le monde l’attendait. Tout le monde s’attendait à une nouvelle sur son calendrier électoral. Alors, il montre qu’il est le Chef.
En clair, quand on ne l’attend pas, il sort, et quand on l’attend, il éclaire une autre voie. Rendant difficile de parier sur lui. Et en politique, c’est la marque des grands. Se mettre au-dessus de la mêlée, regarder avec sérénité et responsabilité, l’intérêt général, avant de décider.
Le Chef de l’État, c’est sûr, a pris encore des galons, politiquement. Aujourd’hui, il donne le meilleur de lui-même. Pour le confort de tous, le bien-être et le bonheur de chacun.
Dans tous les cas, il dispose de son temps. Il détient encore les cartes. Il tient en haleine la classe politique. Désormais, toutes ses prises de parole s’apparenteront à des évènements.