Kenya : Les manifestants accentuent la pression sur le gouvernement, Raila Odinga aussi

Les manifestations ont déjà fait au moins cinq morts. (Ph: Dr)
Les manifestations ont déjà fait au moins cinq morts. (Ph: Dr)
Les manifestations ont déjà fait au moins cinq morts. (Ph: Dr)

Kenya : Les manifestants accentuent la pression sur le gouvernement, Raila Odinga aussi

Le 26/06/24 à 09:16
modifié 26/06/24 à 11:46
Dans une déclaration publiée le 26 juin 2024, le chef de l’opposition kenyane, Raila Odinga, appelle à la fin des violences. Clairement en faveur des manifestants qui s’opposent à de nouvelles taxes, l’ancien Premier ministre et candidat malheureux au dernier scrutin présidentiel accuse le gouvernement de « tuer les enfants kenyans ».

Il estime que ces violences sont les pires des 61 dernières années de l’histoire du pays. Le chef de l’opposition passe donc sous silence les milliers de morts occasionnés par le premier scrutin qui l’avait opposé à l’ex-Président, Uhuru Kenyatta.

Raila Odinga appelle à plus de modestie et d’humilité de la part du gouvernement devant la colère des manifestants.

Évidemment, nombreux sont les protestataires qui apprécient la tribune de Raila Odinga. Sur les réseaux sociaux, d’aucuns l’invitent à prendre la tête de la protestation.

C’est l’appel que lui lance Shiko D (@shiko_doris) sur X (Twitter). « Non, il est temps pour lui d’élever la voix, il est temps pour tout le monde d’élever la voix ». Il répondait ainsi à Marara (@marara_one) qui estime que l’ancien Premier ministre doit se tenir à l’écart et laisser la rue faire plier le gouvernement.

Leah Opéré (@legrazz) est d’avis avec les pro-Odinga. Elle estime qu’à l’heure actuelle « nul n’a le monopole du patriotisme » et que « chaque voix compte ».

Des observateurs y voient - dans les violences - des mains extérieures, notamment l’Ouganda voisin. Le journaliste Tony Walter Onena (@onenatony) accuse nommément Kampala d’apporter son soutien au gouvernement contre les manifestants.

« J'avais conseillé à Ruto de ne pas s'associer avec des politiciens ougandais. Une manifestation pacifique pourrait être réglée à l'amiable et éviter des tueries. J'ai été choqué de voir un journaliste se faire lyncher par les services de sécurité à Nairobi, au Kenya. Pourquoi l'Ouganda est-il allé là-bas avec sa voiture rouge pour incendier ? », interroge-t-il.

« La capitale du Kenya est très calme ce mercredi matin. Mais dans les rues, on note encore une forte présence des forces de l’ordre et beaucoup d’écoles sont restées fermées. Les commerçants constatent les dégâts, des boutiques ont été vandalisées », selon Rfi.


Le 26/06/24 à 09:16
modifié 26/06/24 à 11:46