Centre d'innovation et de technologies de l'anacarde: Les parlementaires de la Banque mondiale et du FMI satisfaits

La délégation a pu observer l'ensemble du processus de transformation de bout en bout
La délégation a pu observer l'ensemble du processus de transformation de bout en bout
La délégation a pu observer l'ensemble du processus de transformation de bout en bout

Centre d'innovation et de technologies de l'anacarde: Les parlementaires de la Banque mondiale et du FMI satisfaits

Le 27/06/24 à 06:50
modifié 27/06/24 à 06:50
Une délégation du Réseau des parlementaires du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) a exprimé, au terme d’une visite le 25 juin 2024, son satisfecit du fonctionnement du Centre d’innovation et de technologies de l’anacarde ( Cita) de Yamoussoukro.

C’est Marlene Forte, cheffe de délégation, par ailleurs ministre des Affaires juridiques et constitutionnelles de la Jamaïque, qui a expliqué les bons points en faveur du Cita, mais également la volonté des partenaires techniques et financiers de s’assurer de l’impact recherché, de l’effet induit de chaque projet.

« Nous sommes une délégation du réseau des parlementaires du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Et nous sommes ici pour toucher du doigt les projets financés par les deux institutions pour l’Association pour le développement international (Ida) », a-t-elle précisé.

Marlène Forte n’a pas manqué de situer le contexte et de rappeler l’engagement financier des institutions de Bretton Woods. « Nous savons que le cajou est une denrée exportée massivement par la Côte d’Ivoire. Et nous pensons que ce projet montre la compétitivité de la chaîne de valeurs du cajou. Je pense que cela s’évalue à 200 millions de dollars en termes de financement accordé par la Banque mondiale », a-t-elle déclaré.

La visite de l'usine a permis aux parlementaires de juger de la qualité des installations
La visite de l'usine a permis aux parlementaires de juger de la qualité des installations

La cheffe de délégation a également invité à la vulgarisation voire l’implémentation du projet tout en soulignant ses qualités. À l’endroit des investisseurs et des consommateurs, elle a lancé : « J’adore la noix de cajou et je dis à tous ceux qui sont amoureux de ce produit de venir découvrir cette usine. Nous avons vu que les noix sont triées. Nous avons vu la matière dont le dépelliculage se fait, le procédé de déshumidification, la chaîne de valeurs au niveau de chaque zone. Dès employés travaillent à plusieurs échelles et nous voyons des femmes qui sont recrutées et rémunérées décemment ».

Marlène Forte a aussi mis en exergue l’un des points les plus importants du projet : la qualité sanitaire du site et de la production. « En plus, nous sommes heureux de constater la propreté de l’usine et pour moi, c’est certainement une usine aux normes très élevées. Le consommateur est soucieux des conditions dans lesquelles les aliments sont fabriqués. Et nous avons pu tester ces produits sans aucune préoccupation », s’est-elle réjouie.

Et de saluer l’encadrement des auditeurs du centre dans le sens d’un accompagnement de leurs projets. Sur la question, elle dira : « Nous ne connaissons pas le nombre de personnes employées ici, mais il est clair que ce projet est très important pour la Côte d’Ivoire. Nous avons vu l’incubateur et avons constaté qu’il est fonctionnel ».

L'incubateur a vivement salué par les visiteurs
L'incubateur a vivement salué par les visiteurs

Pour sa part, le Dg du Conseil Coton-Anacarde, Dr Adama Coulibaly, s’est félicité de la bonne impression que le Cita laisse à la délégation du Réseau des parlementaires du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

« Depuis l’entrée des noix brutes, leur classification, leur cuisson, leur décorticage, leur dépulpisation jusqu’à l’emballage des amandes blanches ; je pense que c’est un parcours qu’ils ont apprécié. Parce que beaucoup parmi eux visitaient pour la première fois une usine de traitement de cajou. Ce que nous retenons, c’est qu’ils sont extrêmement satisfaits des conditions, notamment sanitaires. Comme vient de dire la cheffe de délégation, les conditions sanitaires sont extrêmement importantes parce que c’est un produit alimentaire, et le consommer ne doit mettre personne en danger », a déclaré Dr Adama Coulibaly.

Le patron du Conseil Coton-Anacarde en a profité pour réitéré son engagement à tout mettre en œuvre pour imposer le cajou ivoirien partout dans le monde. Il le dit en ces termes : « C’est pourquoi nous mettons l’accent sur cet aspect au nom de la sécurité alimentaire, de sorte que nos amandes aillent sur tous les marchés et connaissent un processus de vulgarisation important. Cela, grâce non seulement aux qualités dégustatives, mais aussi aux qualités sanitaires ».

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Le Dg du Conseil Coton-Anacarde a pu interagir avec ses visiteurs pour répondre à leurs préoccupations
Le Dg du Conseil Coton-Anacarde a pu interagir avec ses visiteurs pour répondre à leurs préoccupations

En outre, le patron du Conseil Coton-Anacarde est revenu sur la capacité de production et les objectifs assignés au Cita. « Après la visite de l’usine - qui traite annuellement 6 mille tonnes de cajou - nous leur avons fait visiter le centre de formation intégré à cette unité de production. Parce que nous sommes ici dans une usine-école visant à renforcer les capacités des ressources humaines et à les mettre à disposition des investisseurs. Il revient à l’État de jouer son rôle régalien en formant des personnes, en leur donnant les compétences nécessaires. C’est ce que fait le Cita au nom de l’État de Côte d’Ivoire », dira-t-il.

Quant à l’accompagnement des porteurs de projets, Dr Adama Coulibaly s’est voulu plus explicite relativement aux acteurs engagés dans la deuxième transformation. « Nous avons également fait visiter l’incubateur parce que nous avons remarqué que depuis que la transformation commence à prendre du volume, beaucoup de nos artisans et surtout les femmes transforment les noix blanchies à leur niveau : c’est le deuxième niveau de transformation. Ce centre - qui emploie 390 personnes dont 70 % de femmes - a pour vocation de former tous les artisans et les artisanes qui s’adonnent à la deuxième transformation. Mais aussi à normer tout ce qui va être mis sur le marché. Vous avez déjà vu les amandes enrobées au gingembre, sans aucune norme. Et ce centre a pour vocation de donner une norme que tous les artisans et artisanes vont respecter. Vous avez vu comment l’anacarde donne du travail aux femmes. Et c’est comme ça dans le monde entier. Le chiffre que nous avons donné, c’est un taux minimum. Parfois, ce sont 80 ou 90 % de femmes », a expliqué le Dg du Conseil Coton-Anacarde.


Le 27/06/24 à 06:50
modifié 27/06/24 à 06:50