Pluies diluviennes à Grand-Lahou : Tiôkô coupé de son chef-lieu de département

Une vue de la voie menant au village de Tiôkô à la côtière. (Ph: Dr)
Une vue de la voie menant au village de Tiôkô à la côtière. (Ph: Dr)
Une vue de la voie menant au village de Tiôkô à la côtière. (Ph: Dr)

Pluies diluviennes à Grand-Lahou : Tiôkô coupé de son chef-lieu de département

Le 29/06/24 à 13:46
modifié 29/06/24 à 13:46
Situé en bordure des lagunes Mackey et Tagba, toutes deux reliées par le fleuve Gbougbô, le village de Tiôkô est coupé du département de Grand-Lahou (région des Grands ponts) suite aux pluies diluviennes qui rendent impraticables les voies d'accès, freinent la circulation et fragilisent les activités des populations.

Le chef du village, Lakpa Lobognon André, a relevé que, cette année, les pluies diluviennes sont exceptionnelles. Elles s'abattent sans cesse sur la zone. « Notre marché réputé pour ses produits de pêche, depuis les années avant les indépendances, est fermé suite à cette situation particulière qui nous empêche de circuler normalement », a-t-il indiqué.

Les mareyeuses rencontrées ont relevé que les gens viennent des quatre coins du pays pour s'approvisionner en divers produits de pêche. Cependant, elles sont confrontées à un sérieux problème.

« Notre principale activité est arrêtée. Nos clients ne peuvent plus avoir accès à notre marché qui est ouvert chaque lundi. Il est, depuis trois semaines, devenu désert », a indiqué Agnès Akwa, mareyeuse venue de Badon.

Le secrétaire du chef, Job Levry, a souligné que les malades et femmes enceintes sont évacués à moto, dans des conditions très difficiles sur 18 kilomètres, pour atteindre la voie de la côtière. Ce, dans l’espoir d'avoir un véhicule et atteindre l'hôpital général de Grand-Lahou éloigné de 13 kilomètres.

« La seule voie d'accès est impraticable. Notre dispensaire ne disposant pas d'ambulance, nous avons recours aux véhicules de transport. Actuellement, ils ne peuvent plus rallier le village. La saison pluvieuse nous amène donc à nous orienter vers les motos comme ultime recours », a-t-il déploré.

Les producteurs de cultures pérennes ont indiqué que leurs productions sont stockées parce que les camions remorques, au risque de s'embourber, refusent de prendre des risques. Une triste réalité.

(source : une correspondance particulière)


Le 29/06/24 à 13:46
modifié 29/06/24 à 13:46