Lutte contre le blanchiment des capitaux et des avoirs criminels : Des biens saisis mis aux enchères

Le matériel saisi montré aux officiels. (Ph: Dr)
Le matériel saisi montré aux officiels. (Ph: Dr)
Le matériel saisi montré aux officiels. (Ph: Dr)

Lutte contre le blanchiment des capitaux et des avoirs criminels : Des biens saisis mis aux enchères

Le 01/07/24 à 09:07
modifié 01/07/24 à 09:07
Plus de 11 000 pièces détachées, 22 voitures et 5433 téléphones mobiles. C’est le stock de matériel saisi, confisqué et mis aux enchères le 29 juin 2024, par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (Agrac) à l’École nationale de gendarmerie à Cocody.

L’opération, au dire de Zadi Bidia Annick , directrice générale de l’Agrac, s’inscrit dans les missions de l’agence qui sont de recouvrer et de gérer les avoirs criminels. Elle a indiqué que la criminalité économique et financière est en constante augmentation.

Ce qui affaiblit les politiques étatiques. L’objectif de l’Agrac est donc de frapper les criminels là où ça fait le plus mal : leur porte-monnaie. « Nul ne doit tirer profit de son crime ou de son délit. Aujourd’hui, la peine de confiscation et de saisie est devenue une peine complémentaire », a-t-elle déclaré.

Zadi Bidia Annick fait savoir que les biens gérés par l’agence lui sont confiés par les juridictions, après l’émission d’ordonnances de saisie ou de confiscation. Concernant les biens mis en vente, elle a précisé que certains, comme les véhicules, se déprécient avec le temps.

Une vue des voitures saisies. (Ph: Dr)
Une vue des voitures saisies. (Ph: Dr)



C’est donc avec l’autorisation de la juridiction saisissante et lorsqu’ils ne sont plus, à la vérité, nécessaires que l’Agrac procède à leur vente. Les revenus générés sont reversés à l’État.

L’Agrac, poursuit sa première responsable, a déjà organisé deux autres ventes en juillet 2023, l’une portant sur un navire et l’autre sur 57 véhicules. Zadi Annick a également mentionné que de nombreux biens ont été saisis à l’intérieur du pays. Elle a, par ailleurs, révélé que tous les biens saisis sont évalués à leur juste valeur, avant d’être mis en vente.

Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux pour le financement du terrorisme, des instruments internationaux ont été mis en place.

Parmi ceux-là, il y a la recommandation 4 qui prescrit aux États de mettre en place des mécanismes pour gérer les biens gelés ou saisis et, si nécessaire, en disposer. C’est donc dans le cadre de cette lutte nationale que le gouvernement ivoirien a créé l’Agrac par le décret n°2022-349 du 1er juin 2022.

Cette agence est placée sous la tutelle administrative et technique du ministre de la Justice, et sous la tutelle économique et financière du ministre du Budget.



Le 01/07/24 à 09:07
modifié 01/07/24 à 09:07