La nutrition et la sécurité alimentaire sont des piliers essentiels pour la santé et le bien-être des populations.

Un Projet de renforcement du système d’information en nutrition dit (Ec-Nis) a été mis en œuvre depuis 2020 pour l’amélioration de l'utilisation des données nutritionnelles, et l'amélioration des connaissances en matière de gestion d'information.

A l’occasion d’une réunion, le Comité de pilotage a présenté ses acquis le mercredi 11 décembre 2024, dans un hôtel à Cocody-Angré (Abidjan).

Depuis son lancement, le projet a permis à la Côte d’Ivoire de disposer désormais « de tableaux de bord nutritionnels permettant de suivre les progrès réalisés en matière de lutte contre la malnutrition ».

Il faut également citer d’autres avancées favorisées par ce projet : l’élaboration d’outils et de documents de référence, tels que le manuel de procédures pour la gestion et la consolidation des données nutritionnelles ; le guide d’orientation sur les règles de cohérence des données et le manuel d’analyse et d’interprétation des données nutritionnelles.

A cela, il est bon d’ajouter le renforcement des capacités des 113 chargés de surveillance épidémiologique dans les districts sanitaires, l’amélioration de la qualité, de la complétude et de la cohérence des données nutritionnelles.

Anne-Sophie Le Dain, cheffe de section nutrition à l’Unicef, a, au nom de son institution ainsi que celle de l’Oms, salué les efforts de la Côte d’Ivoire qui portent leurs fruits avec « une augmentation de la complétude des données et une réduction de la proportion des données incohérentes ».

En revanche, elle souhaite que les actions aident à consolider et à pérenniser les acquis, voire à assurer l’utilisation des données en temps réel pour la prise de décision. Elle renouvelle l’engagement de l’Unicef et de l’Oms à accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de nutrition, en synergie avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers.

Le projet Ec-Nis a bénéficié du financement de l'Union européenne (Ue) pendant les quatre ans d’implémentation. Présente à la réunion, Cecilia Costa, chargée de programme à l’Ue, a dit la fierté de son organisation d’avoir soutenu ce processus et espère que les effets seront durables.

Elle a saisi l’opportunité pour signaler quelques défis qui demeurent, à savoir le turnover du personnel et l’insuffisance du matériel pour le renforcement de ce système de nutrition. « Nous restons confiants que le gouvernement ivoirien, avec l’appui de ses partenaires, saura maintenir et étendre ses efforts », a-t-elle indiqué.

Il est bon de rappeler que le projet, en Côte d’Ivoire, a été exécuté par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, à travers le Programme national de nutrition (Pnn). Il a obtenu aussi le soutien technique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et de l’Unicef, et divers autres appuis techniques.

Dr Pongathie Adama Sanogo, directeur de l’information sanitaire, représentant le directeur général de la santé, a félicité l’ensemble des partenaires qui y ont contribué.

Dans la droite ligne de pérennisation des actions, du matériel informatique a été remis au directeur-coordonnateur du Programme national de nutrition, Dr Réné Oka Kouamé, lors de la réunion du mercredi.