Lutte contre la corruption : La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance et la multinationale Agl réaffirment leur engagement
Simplice Essoh, directeur général de Sitarail, a, au nom d’Asta Rosa Cissé, directrice régionale de la multinationale pour la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, rappelé que l’éthique et la conformité sont des priorités absolues pour Agl. « Nous croyons fermement qu’une entreprise éthique se mesure à la qualité de ses choix et de ses alliances. C’est pourquoi nous avons fait de la lutte contre la corruption un pilier central de notre gouvernance, à travers des processus rigoureux de sélection et d’évaluation des partenaires tiers, la mise en place de systèmes d’alerte confidentiels, ainsi que des actions de sensibilisation continues, notamment des formations interactives, des séminaires et des rencontres avec nos partenaires. », a-t-il indiqué.
Le secteur privé un acteur clé de la lutte contre la corruption
A l’occasion de sa conférence, Epiphane Zoro Bi Ballo, président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance a salué l'initiative de la multinationale, mettant en évidence la nécessité d’un partenariat étroit entre les secteurs public et privé, afin de lutter plus efficacement contre la corruption. « Les entreprises doivent s’engager activement dans la prévention de la corruption et intégrer des dispositifs de conformité, comme la cartographie des risques, les codes de conduite, les audits internes et les canaux de dénonciation, afin de garantir un environnement plus éthique et transparent dans les affaires. » a-t-il expliqué.
Il a aussi insisté sur l’importance de la gestion des tiers, thème central de l’édition 2024 de la journée internationale de lutte contre la corruption chez Agl. Selon lui, l'évaluation des partenaires commerciaux est cruciale pour éviter que la responsabilité d'une multinationale soit engagée en raison des actions corruptives de ses partenaires. « Il est essentiel que les grandes entreprises, comme AGL, vérifient la conformité de leurs partenaires pour protéger leur réputation et leur engagement éthique », a ajouté, le président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance.
Des avancées en matière de lutte contre la corruption en Côte d'Ivoire
Selon Epiphane Zoro Bi Ballo, la Côte d’Ivoire a enregistré d’importantes avancées en matière de lutte contre la corruption ces dernières années. Les chiffres du classement de Transparency International, révèlent que la Côte d’Ivoire est passée de la 136ᵉ place en 2013 à la 87ᵉ place en 2023 sur 180 pays évalués. Pour le Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance en Côte d'Ivoire, cette progression témoigne d’une amélioration notable dans la lutte contre la corruption dans le pays, avec un Indice de Perception de la Corruption (Ipc) qui est passé de 27/100 en 2013 à 40/100 en 2023.
Cependant, malgré ces avancées, près de 25% des entreprises interrogées en 2023 dans le cadre de ce rapport, ont indiqué avoir été confrontées à des demandes de pots-de-vin, notamment pour l’obtention de contrats ou de licences administratives. D’où la nécessité selon le président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, de mener des actions concertées avec tous les acteurs, tout en renforçant la communication autour de la répression des cas de corruption.
À travers cette conférence, la multinationale réaffirme son engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement ivoirien, pour la promotion de la transparence et de l'intégrité dans la gestion des affaires en Côte d'Ivoire.