Atténuation des effets dangereux des produits chimiques: Les États membres de la Cedeao évaluent la mise en œuvre des normes

Les participants invités à faire des propositions idoines pour la mise en œuvre effective des règlements, directives et normes. (Ph: Franck YEO)
Les participants invités à faire des propositions idoines pour la mise en œuvre effective des règlements, directives et normes. (Ph: Franck YEO)
Les participants invités à faire des propositions idoines pour la mise en œuvre effective des règlements, directives et normes. (Ph: Franck YEO)

Atténuation des effets dangereux des produits chimiques: Les États membres de la Cedeao évaluent la mise en œuvre des normes

Le 16/12/24 à 13:55
modifié 17/12/24 à 09:31
La gestion écologique rationnelle des produits chimiques et des déchets dangereux est insuffisamment conduite dans l’espace Cedeao.

En effet, la plupart des Etats ont ratifié la quasi-totalité des accords multilatéraux de Bale, Rotterdam et Stockholm sur les produits chimiques et les déchets dangereux, mais ne les ont pas totalement intégrés dans leur législation nationale et peu de dispositions sont prises pour la gestion rationnelle des produits et éléments chimiques y compris ceux diffusés dans l’air ambiant.

C’est dans cette optique que la Commission de la Cedeao organise un atelier régional du 16 au 18 décembre 2024, à Abidjan, en vue d’évaluer la mise en œuvre des normes communautaires pour atténuer les effets néfastes des produits chimiques.

L’objectif de l’atelier est de formuler des recommandations en vue de leur application effective en incluant l’ensemble des structures compétentes au niveau national. Il s’agit également d’identifier et d'analyser les lacunes et les contraintes pour une application effective de ces textes et directives communautaires. Mais aussi de s’accorder sur les dispositions pratiques pour faciliter l’application effective de ces textes.

Pour le conseiller technique, le Professeur Kouadio Georges, représentant le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Konan Assahouré, si les Etats ont des frontières, la pollution atmosphérique n’a pas de frontières.

« Je pense qu’il faut prendre un nouvel engagement avec la Cedeao pour être plus percutant afin que nos enfants ne meurent pas, faute de n’avoir pas appliquer les textes que nous nous sommes dotés », a déclaré le Professeur Kouadio Georges.

Dans le cadre de la Côte d’Ivoire, dit-il, des efforts ont été faits. « Aujourd’hui, on a un nouveau code de l’environnement depuis 2023 qui met l’accent sur un certain nombre de points. Dans son titre 4, au chapitre 3, la section 6 est dédiée exclusivement à la gestion des déchets et la section 7 dédiée aux produits chimiques », a-t-il fait observer, annonçant le projet gold plus.

Le chef du bureau du programme des nations unies pour l’Afrique de l’ouest à Abidjan, Mohamed Atani, a exprimé sa gratitude à la Cedeao qui a su impulser des initiatives majeures, notamment par l’adoption d’outils de gouvernance, de directives et de règlements pour une gestion responsable des produits chimiques. « L’établissement de normes et directives solides revêt une grande importance pour prévenir et réduire les risques liés à la pollution. Ces instruments permettent de garantir des pratiques responsables et de limiter les impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine », dit-il.

Pour lui, face à l’émergence constante de nouveaux produits chimiques et matériaux, il est crucial d’assurer une gestion rigoureuse tout au long de leur cycle de vie, depuis leur extraction jusqu’à leur élimination finale, en passant par la production, la formulation et l’utilisation.

Pour sa part, Bernard Koffi, directeur par intérim de l’environnement et des ressources naturelles à la Commission de la Cedeao, a rappelé que les produits chimiques sont indispensables pour la production des biens de consommation, mais leur mauvaise gestion impacte négativement la santé humaine, animale et environnementale.

Pour lui, cet atelier permettra de partager le contenu des différents règlements, directives et normes. « En retour, nous attendons que vous partagiez avec nous les actions que vous avez menées ces dernières années pour mettre en application ces instruments, ainsi que les défis auxquels vous avez été confrontés et surtout vos propositions de mise en œuvre effective de ces instruments », a-t-il exhorté.


Le 16/12/24 à 13:55
modifié 17/12/24 à 09:31