Le taekwondo ivoirien est dans la tourmente. (Ph: Dr)
Sportivement : Attention aux conséquences de la crise au taekwondo
Le Grand slam challenge de la World taekwondo 2024 s’est déroulé sans la Côte d’Ivoire, les 6 et 7 décembre derniers en Chine.
Un nouveau cycle olympique qui débute sans Cissé Cheick Sallah et Ruth Gbagbi ! Ils auraient pu glaner à cette compétition 30, 40 ou 60 points au ranking international. Ce qui leur aurait permis de faire un pas important vers les Jeux de la XXXIVe Olympiade de l'ère moderne, à Los Angeles, aux États-Unis.
C’est que depuis deux ans, les Ivoiriens sont coutumiers du fait. On se souvient de la qualification in-extremis de Ruth Gbagbi pour Paris 2024. Elle avait manqué tellement de compétitions qu’elle avait dégringolé de la première place, à la 4e place, au ranking mondial. Aujourd’hui, dans le ventre du classement et dégoûtée de l’attitude de sa fédération, voire de tout le pays, Ruth ne sait même plus si elle doit continuer ou arrêter sa carrière.
Cissé Cheick Sallah, seul médaillé ivoirien des derniers JO, a également brillé par son absence sur le tapis, le week-end dernier, en Chine. Que deviennent ces deux champions du monde et médaillés olympiques ivoiriens ? Qu’est-ce qui est prévu pour assurer la relève ? Les interrogations fusent de partout.
Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire, pays phare du taekwondo en Afrique et dans le monde, est embourbé dans une crise institutionnelle. On ne sait plus à quel saint se vouer.
L’Union africaine de taekwondo (Aftu) sur qui reposaient tous les espoirs de sortie de crise s’est fourvoyée. Son secrétaire général, le Sénégalais Balla Dièye, est venu mettre de l’huile sur le feu.
Il a manœuvré hors des textes de l’Aftu et de la World taekwondo et a laissé une proposition de sortie de crise verbale. En gros, il a demandé au ministère des Sports et le Comité national olympique de gérer le reste.
La tutelle doit constituer une task-force avec le Cno et des deux parties opposées pour arrêter le conflit. Contre toute attente, sans faire asseoir les deux parties, on apprend la levée de la suspension de toute activité liée à la discipline et l’annonce de l’organisation, le 21 décembre, de la coupe de l’ambassadeur de Corée.
Une compétition de gala qui n’est pas statutaire, bien que permettant de célébrer l’amitié entre les deux pays. « Nous ne sommes pas contre la tenue de la coupe de l’ambassadeur de Corée, bien au contraire... », avait laissé entendre Dr Ali Diomandé, ceinture noire 4e dan kukkiwon, président du comité directeur de la transition à la tête de la fédération ivoirienne de taekwondo. Il espère que ce jour-là, c’est le ministère des Sports qui prendra les devants de la fête.
Ali Diomandé était revenu sur ses motivations pour le poste de président du Comité de transition. « Je ne veux pas coûte que coûte être président de la Fitkd. Peut-être qu’il y a des personnes qui ne le savent pas encore, mais je suis un homme du sérail. J’ai gravi tous les échelons à la fédération. J’ai vu tout ce qui a été fait, de Ouassenan à Bamba Cheick Daniel, en passant par Arsène Zirignon et autre Siaka Coulibaly. Chacun a apporté sa pierre à l’édification de l’œuvre. Mais ce que nous avons vu sous le précédent bureau conduit par le président Bamba Cheick Daniel est incommensurable. Un rayonnement international sans pareil, avec des médailles de champion du monde et olympique, un bâtiment imposant équipé avec du matériel de dernière génération par la Corée... On ne peut pas accepter que tout cela tombe en ruine », disait Me Ali Diomandé.
C’est pour sauver le taekwondo ivoirien, disait-il, qu’il a enfilé son dobok. Et rien ne pourra l’en dissuader. Du coup, si la forfaiture de Balla Dièye était avalisée par la tutelle, le comité de transition qu’il dirige n’hésitera pas à saisir le tribunal arbitral du sport de Lausanne, en Suisse.
Une telle action va sûrement faire traîner en longueur la crise, et ce sont les athlètes qui payeront les pots cassés. Le pays aussi, puisque la participation du taekwondo ivoirien aux Jeux olympiques 2028 sera mise entre parenthèses.
C’est que depuis deux ans, les Ivoiriens sont coutumiers du fait. On se souvient de la qualification in-extremis de Ruth Gbagbi pour Paris 2024. Elle avait manqué tellement de compétitions qu’elle avait dégringolé de la première place, à la 4e place, au ranking mondial. Aujourd’hui, dans le ventre du classement et dégoûtée de l’attitude de sa fédération, voire de tout le pays, Ruth ne sait même plus si elle doit continuer ou arrêter sa carrière.
Cissé Cheick Sallah, seul médaillé ivoirien des derniers JO, a également brillé par son absence sur le tapis, le week-end dernier, en Chine. Que deviennent ces deux champions du monde et médaillés olympiques ivoiriens ? Qu’est-ce qui est prévu pour assurer la relève ? Les interrogations fusent de partout.
Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire, pays phare du taekwondo en Afrique et dans le monde, est embourbé dans une crise institutionnelle. On ne sait plus à quel saint se vouer.
L’Union africaine de taekwondo (Aftu) sur qui reposaient tous les espoirs de sortie de crise s’est fourvoyée. Son secrétaire général, le Sénégalais Balla Dièye, est venu mettre de l’huile sur le feu.
Il a manœuvré hors des textes de l’Aftu et de la World taekwondo et a laissé une proposition de sortie de crise verbale. En gros, il a demandé au ministère des Sports et le Comité national olympique de gérer le reste.
La tutelle doit constituer une task-force avec le Cno et des deux parties opposées pour arrêter le conflit. Contre toute attente, sans faire asseoir les deux parties, on apprend la levée de la suspension de toute activité liée à la discipline et l’annonce de l’organisation, le 21 décembre, de la coupe de l’ambassadeur de Corée.
Une compétition de gala qui n’est pas statutaire, bien que permettant de célébrer l’amitié entre les deux pays. « Nous ne sommes pas contre la tenue de la coupe de l’ambassadeur de Corée, bien au contraire... », avait laissé entendre Dr Ali Diomandé, ceinture noire 4e dan kukkiwon, président du comité directeur de la transition à la tête de la fédération ivoirienne de taekwondo. Il espère que ce jour-là, c’est le ministère des Sports qui prendra les devants de la fête.
Ali Diomandé était revenu sur ses motivations pour le poste de président du Comité de transition. « Je ne veux pas coûte que coûte être président de la Fitkd. Peut-être qu’il y a des personnes qui ne le savent pas encore, mais je suis un homme du sérail. J’ai gravi tous les échelons à la fédération. J’ai vu tout ce qui a été fait, de Ouassenan à Bamba Cheick Daniel, en passant par Arsène Zirignon et autre Siaka Coulibaly. Chacun a apporté sa pierre à l’édification de l’œuvre. Mais ce que nous avons vu sous le précédent bureau conduit par le président Bamba Cheick Daniel est incommensurable. Un rayonnement international sans pareil, avec des médailles de champion du monde et olympique, un bâtiment imposant équipé avec du matériel de dernière génération par la Corée... On ne peut pas accepter que tout cela tombe en ruine », disait Me Ali Diomandé.
C’est pour sauver le taekwondo ivoirien, disait-il, qu’il a enfilé son dobok. Et rien ne pourra l’en dissuader. Du coup, si la forfaiture de Balla Dièye était avalisée par la tutelle, le comité de transition qu’il dirige n’hésitera pas à saisir le tribunal arbitral du sport de Lausanne, en Suisse.
Une telle action va sûrement faire traîner en longueur la crise, et ce sont les athlètes qui payeront les pots cassés. Le pays aussi, puisque la participation du taekwondo ivoirien aux Jeux olympiques 2028 sera mise entre parenthèses.