Afterwork toast and littérature : L’écrivaine Djaïli Amadou Amal crie son indignation contre les Vbg

Militante engagée pour les droits des femmes, l’autrice camerounaise, Djaïli Amadou Amal (micro en main), a partagé avec l’assistance les raisons de son combat (Dr).
Militante engagée pour les droits des femmes, l’autrice camerounaise, Djaïli Amadou Amal (micro en main), a partagé avec l’assistance les raisons de son combat (Dr).
Militante engagée pour les droits des femmes, l’autrice camerounaise, Djaïli Amadou Amal (micro en main), a partagé avec l’assistance les raisons de son combat (Dr).

Afterwork toast and littérature : L’écrivaine Djaïli Amadou Amal crie son indignation contre les Vbg

Le 13/12/24 à 11:58
modifié 17/12/24 à 09:39
La dernière édition de l'année du café littéraire dénommé Afterwork toast and littérature (Atl) de la régie Pulaarku, a été consacrée aux violences basées sur le genre à une autrice camerounaise engagée pour la cause de femmes.
Prétexte du livre pour discuter des questions de société, l’Afterwork toast and littérature (Atl), soirée littéraire périodique organisée par la régie Pulaarku, pour son dernier numéro de l’année, le 6 décembre, à Cocody, s’est focalisé sur le fléau des Vbg (Violences basées sur le genre). Le contexte s’y prête puisqu’on est en plein dans les 16 jours d’activisme contre les Vbg.

L’auteur invité pour cette énième édition de ce rendez-vous du livre, est la Camerounaise Djaïli Amadou Amal. Ecrivaine prolixe, Djaïli Amadou Amal, Prix Goncourt des lycéens 2020, travaille essentiellement sur la question des droits des femme. Son dernier livre, Le Harem du roi, sortie en août dernier, raconte une histoire d’amour bouleversante d’une étonnante et cruelle actualité. En effet, le roman brise les tabous sur le mariage forcé et la polygamie, en dénonçant la servitude en Afrique et en donnant une voix à celles et ceux dont on ne connait pas l’existence.

L’autrice camerounaise a dédicacé les ouvrages de ses lecteurs ivoiriens (Dr)
L’autrice camerounaise a dédicacé les ouvrages de ses lecteurs ivoiriens (Dr)



« Il faut se rendre compte que les Vbg sont un sujet universel et qui reste d’actualité. Cela amène à s’interroger sérieusement sur la place de la femme dans nos sociétés. Les violences faites aux femmes de manière précoce et forcée, le mariage forcé, le viol conjugal, etc., sont des questions que j’évoque dans mes œuvres et qui méritent qu’on s’y arrête », a affirmé l’autrice, par ailleurs militante engagée pour les droits des femmes.

En plus de décortiqué de fond en comble son roman, Djaïli Amadou Amal a discuté avec la belle assistance sur ses convictions littéraires. Plus tôt dans la matinée, invitée par l’association Actives et la régie Pulaarku, elle a participé à une conférence à l’ambassade des Etats Unis toujours sur la même thématique des Vbg. La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassenéba Touré y a pris part aux côtés de plusieurs militantes pour les droits des femmes.

Djaïli Amadou Amal a confié être impressionnée par le degré d’engagement des autorités ivoiriennes à éradiquer ce fléau en Côte d’Ivoire. « J’ai été agréablement surprise de voir toutes les actions que mènent le gouvernement ivoirien pour lutter contre les Vbg. Au Cameroun également, nous travaillons sur ces questions-là, mais tout le travail reste à faire parce qu’aujourd’hui encore, nous continuons d’enregistrer les féminicides. Seulement pour cette année, nous en sommes à une centaine au Cameroun. C’est énorme ! », a-t-elle déploré.

Saluant et partageant l’engagement de son hôte de marque dans la lutte contre les Vbg, Karidjata Diallo, initiatrice et promotrice de l’Atl, a apporté des additifs intéressants. « Le droit à la vie et les droits fondamentaux pour les filles et les garçons, sont des choses nécessaires pour co-construire une société plus juste. Il faut que tout le monde se mette ensemble complètement avec ces questions de Vbg », a-t-elle déclaré. Elle s’est aussi félicitée d’un bilan « largement positif » de l’Atl au cours de l’année qui s’achève et a annoncé de grandes perspectives pour 2025.



Le 13/12/24 à 11:58
modifié 17/12/24 à 09:39