Cedeao/Aes : Le dialogue de sourds entre dans une nouvelle phase
En face, il faut rappeler que la Conférence des Chefs d'Etats et de gouvernements est apparue exaspérée, agacée par la situation. Les points 43 et 44 du communiqué qui a sanctionné le Sommet d'u 15 décembre 2024, indique: " La Conférence rappelle la notification par la République du Mali, la République du Niger et le Burkina Faso de leur décision de se retirer de la CEDEAO, et déclare que conformément aux dispositions de l'article 91
du Traité révisé de 1993, les trois pays cesseront officiellement d'être membres de la CEDEAO à partir du 29 janvier 2025. La Conférence décide de fixer la période du 29 janvier au 29 juillet 2025, comme période de transition, au cours de laquelle les portes de la CEDEAO resteront ouvertes aux trois pays".
Bamako a donc confirmé le blocage des démarches des anciens Chefs d’Etats de la Cedeao qui ont pourtant privilégié le dialogue au détriment des sanctions ^pour obtenir le retour des trois pays sahéliens. Autrement dit, les trois juntes souhaitent pouvoir continuer à évoluer sans entrave dans l’espace communautaire sans que l’on puisse leur demander de comptes. Sur sa page X (Twitter), Julie Ndiaye (@Juliendiaye23) résume ce souhait en ces termes : « L’Aes, c’est finalement le recyclage des principes de la Cedeao, mais version putschiste : on garde la libre circulation pour faire joli, tout en ajoutant des ‘conditions’ pour justifier vos incohérences. L’art de tourner en rond. Continuez, c’est divertissant ». Habaden (@Habaden) est plus incisif. « Ils vont copier tous les textes de la Cedeao ces plaisantins », écrit-il.