Redynamisation des médias en Côte d’Ivoire: L'Agence de soutien et de développement propose un plan stratégique
Le directeur général de l’Asdm, Méité Sindou, qui présentait le document, a fait savoir qu’il est structuré autour de 12 résultats d’effets, de 24 résultats d’extrants et de 51 programmes, actions et activités. « Le coût de mise en œuvre du plan est estimé à 12 104 350 000 Fcfa », a-t-il déclaré.
Pour réunir les 12 104 350 000 FCfa, le directeur général de l’Asdm a dévoilé la stratégie de financement basée sur quatre grandes actions. Notamment, le financement à travers la Taxe sur la publicité (Tsp). Cette ressource fiscale représente 61,05%, soit 7 389 542 990 FCfa. Ce plan stratégique sollicite aussi un appui financier de l’Etat à travers la subvention à hauteur de 1 914 807 010 FCfa, soit 15,82% du coût global.
Pour entrer en possession du coût global de financement du plan, il est également question d’attendre de l’argent de partenaires techniques et financiers. C’est une enveloppe de 1 milliard de FCfa qui est attendue, soit 8,26% du montant du plan. Et la dernière poche de recherche de financement est celle des autres financements où l’Asdm attend 1,8 milliard de FCfa, soit 14,87%.
Ce plan, selon Méité Sindou, est l’aboutissement d’un long processus participatif et inclusif avec les acteurs du secteur des médias, et les institutions de régulation. « Ce plan stratégique de soutien et de développement des médias est élaboré pour parvenir à des médias éditorialement responsables et économiquement viables dans un environnement métamorphosé et concurrentiel », a-t-il souligné.
En réceptionnant le plan stratégique, Amadou Coulibaly a indiqué qu’il traduit l’engagement du gouvernement aux côtés des médias ivoiriens à travers l’Asdm. Et surtout sa détermination à faire de la Côte d’Ivoire un exemple en Afrique en termes d’initiative de soutien public aux médias.
« La liberté d’expression se consolidant en Côte d’Ivoire, il faut donc œuvrer de façon inlassable à l’émergence de médias plus professionnels et plus économiquement viables. Pour ce faire, en alignant ce premier plan stratégique sur le Plan national de développement (Pnd 2021-2025), l’Asdm prend toute sa part et conserve le rôle qui est le sien dans l’édification des médias ivoiriens modernes et dynamiques », a déclaré le ministre ivoirien de la Communication et des Médias.
Ajoutant que la gestion de l’aide publique consacrée à la presse de la première structure était essentiellement basée sur le soutien de l’Etat. Et elle a permis près d’une quinzaine d’années de maintenir ce secteur à flot et à bâtir un écosystème fiable.
« Depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême, ce sont un peu plus de 15 milliards de FCfa qui ont été injectés dans le secteur de la presse mais pour quel résultat ? Plus de dix ans après, la situation de la presse ne s’est guère améliorée. Pire, elle s’est davantage détériorée. Cela convainc que le problème du secteur n’est pas une question d’argent, mais un changement de politique qu’opère cette deuxième structure dans la gestion de l’aide publique. D’où notre satisfaction pour ce plan stratégique qui va aider à améliorer le climat de financement adapté, le développement des médias en Côte d’Ivoire. Ce plan est ambitieux par son champ d’application, par la diversité de ses destinataires, par la complexité de ses défis », s’est félicité Amadou Coulibaly.
Zohoré Lassane, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), pour sa part, a salué le document qu’il qualifie de grand projet de « sauvetage visionnaire ». Qui vise à moderniser et redynamiser le secteur de la presse.
« Ce plan représente un tournant décisif pour la presse ivoirienne qui traverse des moments difficiles et d’extrême incertitude. Il faut reconnaître que c’est la première fois qu’un plan de sauvetage va aussi loin en prenant en compte tous les compartiments de la presse », a-t-il exposé. Avant de remercier le ministère de tutelle et l’Asdm.