L’ampleur des effets de la pollution atmosphérique en Côte d’Ivoire appelle à des actions concrètes et à des stratégies innovantes pour réduire l’impact de cette pollution sur la santé publique et l’environnement.

L’Université Nangui Abrogoua (Una), en tant qu’institution de recherche et d’innovation, entend jouer un rôle de premier plan en fédérant les connaissances scientifiques, les solutions technologiques et les politiques publiques nécessaires pour adresser ce problème.

C’est dans ce cadre qu'elle a organisé une conférence le 17 décembre 2024, au sein de l’université, sur le thème : « Innover pour réduire la pollution atmosphérique et sauver des vies en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ». Il s’est agi de réunir des chercheurs, des décideurs, des experts du domaine de la santé, des entrepreneurs et des étudiants pour explorer des solutions innovantes et applicables au contexte ivoirien et sous-régional.

Selon le Prof. Yoboué Véronique, présidente de l’Una, en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, les derniers constats relèvent que les niveaux de concentration de polluants particulaires en zones urbaines sont 3 à 15 fois plus importants que les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

Cette pollution aux particules fines a un réel impact sur la santé des populations en termes d’impact inflammatoire et de morts prématurés, avec 1 million de morts par an en Afrique (20 000 en Côte d’Ivoire).

« Des projections dans le futur montrent l’importance croissante des émissions anthropiques de la pollution de l’air et des effets sanitaires en Afrique, si aucune mesure de réduction des émissions n’est mise en place », a-t-elle confié.

Pour elle, en organisant cette conférence, il s’agit de mener des réflexions où les contributions de chaque panéliste viendront enrichir la compréhension et orienter les actions. « Du côté médical, nous explorerons les effets de la pollution sur la santé et les stratégies pour y faire face », a-t-elle informé.