Fédération ivoirienne de tennis : Georges N’Goan passe la main
La Fédération ivoirienne de tennis (Fit) sera en Assemblée générale élective, samedi, à Abidjan. Après 23 ans passés à la tête de la petite balle jaune, Georges Joseph N’Goan ne va plus rempiler.
L’avocat d’affaires passé président du Comité national olympique (Cno) Côte d’Ivoire, depuis le 30 avril 2022, a décidé de consacrer son énergie au mouvement olympique.
Successeur de Jean-Claude Delafosse, après une élection tendue le 15 avril 2003, dans un hôtel prestigieux de Cocody, Georges N’Goan avait un gros challenge devant lui. À son arrivée, seul le tennisman Valentin Sanon était vraiment au top de son niveau.
Tous les autres, les frères N’Goran (Claude et Clément) et autres étaient en pleine reconversion. Il fallait tout reconstruire. En 23 ans, Georges N’Goan et son équipe ont reconstitué l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.
Eliakim Coulibaly, Abdoul Karim Ouattara, Aziz Bationo, Kouamé Myko, Francky Martial Hoimian et Koffi Nadal font feu de tout bois. En un tour de bras, ces garçons, sous la houlette de coach Ilou Lonfo, ont permis à la Côte d’Ivoire de retrouver, en 2021, l’épreuve reine du tennis, la Coupe Davis.
La dernière fois que les Ivoiriens avaient participé à cette compétition, c’était en 2009. Le quatuor ivoirien était composé de Sanon Valentin, Nyaba Lavry Sylvain, Koffi Francis et Koffi Bini Étienne.
Le plan de relance, sa boussole
Me N’Goan était arrivé avec un programme bien pensé sous ses aisselles : « Le plan de relance du tennis ». Une politique de formation efficace impliquant 3 ingrédients à déployer : des hommes, des compétences et « des moyens financiers pour sa réalisation effective ».
Les moyens, Georges N’Goan les avaient eus au début de son mandat. Et il s’est appuyé sur des hommes disponibles pour la concrétisation de ce projet. Avec abnégation et perspicacité, le président Georges N’Goan et son équipe ont déployé leur plan de relance.
Un document riche d’une quarantaine de pages (sur la base duquel il avait été élu) qui a permis de découvrir, pour la première fois, en Côte d’Ivoire et en Afrique, les écoles fédérales de tennis. « C’est inédit... », s’exclamait, à l’époque, Amine Ben Makhlouf, l’expert marocain que la Fédération internationale de tennis (Itf) avait dépêché à Abidjan pour évaluer les jeunes pousses et leurs encadreurs de ces écoles fédérales.
Mais Georges N’Goan y tenait. C’était une manière pour la nouvelle équipe fédérale de préparer la relève, avec des jeunes filles et garçons de 8 à 12 ans. Avec Georges N’Goan, on a vu défiler, de 2004 à ce jour, des milliers de jeunes tennismen sur les courts de tennis.
Des tournois des jeunes de la Cedeao aux Abidjan Itf juniors tours en passant par les tournois futures Itf d’Abidjan, la Côte d’Ivoire est devenue un carrefour important de la petite balle jaune où se tiennent chaque année, au moins, deux compétitions majeures internationales.
« On aurait aimé faire davantage, mais nous n’avions plus les moyens. L’aide de l’État s’est considérablement amenuisée. Ce qui nous a obligé à privilégier les compétitions de l’Itf, qui sont, en réalité, celles qui comptent au tennis, parce dotées de points », explique-Georges N’Goan, pour justifier le ralentissement des compétitions locales.
Un bilan plutôt positif
L’objectif était de permettre aux jeunes ivoiriens formés dans les écoles fédérales de se frotter au monde extérieur et de s’aguerrir. Ce n’était pas évident. Étant donné que le tennis n’est pas un sport d’équipe de masse.
Beaucoup de joueurs formés se sont évanouis dans la nature, une fois arrivés à maturité. Ils devaient choisir entre le tennis et leurs études. Mais au final, le plan Georges N’Goan a payé. Puisque des garçons, comme Eliakim Coulibaly, actuellement dans le top 300 mondial, ont pu sortir du lot des écoles fédérales.
Plusieurs jeunes talents, comme Francky Hoimian et dernièrement Moyé Koffi Nadal, vont rejoindre Eliakim sur le circuit mondial dès l’an prochain. Du coup, au moment où Georges N’Goan s’en va de la fédération, l’on retient un bilan plutôt positif. Même si le tennis féminin, qui lui tenait à cœur, n’a pas véritablement décollé.
« Pas que nous n’avons pas essayé, mais il y a un blocage à ce niveau. À un moment donné, l’enfant doit choisir entre le tennis et les études. Ce n’est pas comme au football ou au basket-ball. Nous n’avons pas les moyens de les retenir. On a tout fait pour avoir une académie de tennis à Abidjan, en vain », confiait Me N’Goan.
Successeur de Jean-Claude Delafosse, après une élection tendue le 15 avril 2003, dans un hôtel prestigieux de Cocody, Georges N’Goan avait un gros challenge devant lui. À son arrivée, seul le tennisman Valentin Sanon était vraiment au top de son niveau.
Tous les autres, les frères N’Goran (Claude et Clément) et autres étaient en pleine reconversion. Il fallait tout reconstruire. En 23 ans, Georges N’Goan et son équipe ont reconstitué l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.
Eliakim Coulibaly, Abdoul Karim Ouattara, Aziz Bationo, Kouamé Myko, Francky Martial Hoimian et Koffi Nadal font feu de tout bois. En un tour de bras, ces garçons, sous la houlette de coach Ilou Lonfo, ont permis à la Côte d’Ivoire de retrouver, en 2021, l’épreuve reine du tennis, la Coupe Davis.
La dernière fois que les Ivoiriens avaient participé à cette compétition, c’était en 2009. Le quatuor ivoirien était composé de Sanon Valentin, Nyaba Lavry Sylvain, Koffi Francis et Koffi Bini Étienne.
Le plan de relance, sa boussole
Me N’Goan était arrivé avec un programme bien pensé sous ses aisselles : « Le plan de relance du tennis ». Une politique de formation efficace impliquant 3 ingrédients à déployer : des hommes, des compétences et « des moyens financiers pour sa réalisation effective ».
Les moyens, Georges N’Goan les avaient eus au début de son mandat. Et il s’est appuyé sur des hommes disponibles pour la concrétisation de ce projet. Avec abnégation et perspicacité, le président Georges N’Goan et son équipe ont déployé leur plan de relance.
Un document riche d’une quarantaine de pages (sur la base duquel il avait été élu) qui a permis de découvrir, pour la première fois, en Côte d’Ivoire et en Afrique, les écoles fédérales de tennis. « C’est inédit... », s’exclamait, à l’époque, Amine Ben Makhlouf, l’expert marocain que la Fédération internationale de tennis (Itf) avait dépêché à Abidjan pour évaluer les jeunes pousses et leurs encadreurs de ces écoles fédérales.
Mais Georges N’Goan y tenait. C’était une manière pour la nouvelle équipe fédérale de préparer la relève, avec des jeunes filles et garçons de 8 à 12 ans. Avec Georges N’Goan, on a vu défiler, de 2004 à ce jour, des milliers de jeunes tennismen sur les courts de tennis.
Des tournois des jeunes de la Cedeao aux Abidjan Itf juniors tours en passant par les tournois futures Itf d’Abidjan, la Côte d’Ivoire est devenue un carrefour important de la petite balle jaune où se tiennent chaque année, au moins, deux compétitions majeures internationales.
« On aurait aimé faire davantage, mais nous n’avions plus les moyens. L’aide de l’État s’est considérablement amenuisée. Ce qui nous a obligé à privilégier les compétitions de l’Itf, qui sont, en réalité, celles qui comptent au tennis, parce dotées de points », explique-Georges N’Goan, pour justifier le ralentissement des compétitions locales.
Un bilan plutôt positif
L’objectif était de permettre aux jeunes ivoiriens formés dans les écoles fédérales de se frotter au monde extérieur et de s’aguerrir. Ce n’était pas évident. Étant donné que le tennis n’est pas un sport d’équipe de masse.
Beaucoup de joueurs formés se sont évanouis dans la nature, une fois arrivés à maturité. Ils devaient choisir entre le tennis et leurs études. Mais au final, le plan Georges N’Goan a payé. Puisque des garçons, comme Eliakim Coulibaly, actuellement dans le top 300 mondial, ont pu sortir du lot des écoles fédérales.
Plusieurs jeunes talents, comme Francky Hoimian et dernièrement Moyé Koffi Nadal, vont rejoindre Eliakim sur le circuit mondial dès l’an prochain. Du coup, au moment où Georges N’Goan s’en va de la fédération, l’on retient un bilan plutôt positif. Même si le tennis féminin, qui lui tenait à cœur, n’a pas véritablement décollé.
« Pas que nous n’avons pas essayé, mais il y a un blocage à ce niveau. À un moment donné, l’enfant doit choisir entre le tennis et les études. Ce n’est pas comme au football ou au basket-ball. Nous n’avons pas les moyens de les retenir. On a tout fait pour avoir une académie de tennis à Abidjan, en vain », confiait Me N’Goan.