Sécurité routière/Amadou Koné : "Le nombre de tués a baissé de 30 % en 2024"

Sécurité routière/Amadou Koné : "Le nombre de tués a baissé de 30 % en 2024"

Le 19/12/24 à 20:44
modifié 20/12/24 à 12:03
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a déclaré le 19 décembre 2024, que le nombre de tués des accidents de la route a baissé de 30 % en 2024.

Il s’exprimait à l’ouverture de la session-bilan de la Commission de suspension et de retrait du permis de conduire au Centre d’examen théorique du permis de conduire à Cocody. C’est donc une avancée dans la Stratégie nationale de sécurité qui ambitionne de réduire le nombre de morts d’au moins 50 % en 2030, selon lui.

Amadou Koné a donc appelé la Commission nationale de la sécurité routière (Cnsr) à placer le renforcement des sanctions au cœur du prochain exercice. Surtout qu’au dire du ministre des Transports, 80 % des accidents sont dus à des facteurs humains.

Le cas des engins à deux et trois roues a fait l’objet d’insistance de la part d’Amadou Koné, d’autant que malgré le bilan globalement positif, le nombre de tués liés à cette catégorie de véhicule est en hausse selon les données du Bureau enquête analyse accident (Bea).

C’est en cela que le ministre des Transports a indiqué que la responsabilité des dirigeants d’entreprise de livraison sera engagée. Parce qu’ils emploient du personnel qui n’a pas de matériel de protection et souvent pas de permis de conduire.

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1698 permis sanctionnés dont 353 avec sursis et 116 restitués depuis 2018
À l’occasion, le Dg des transports terrestres et de la circulation, Oumar Sacko, a indiqué que de décembre 2018 à novembre 2024, 2168 dossiers ont été traités en 67 sessions avec 1698 permis sanctionnés de manière ferme dont 353 avec sursis et 116 restitués.

Au terme de la 68e session - la 10e en 2024 - l’on enregistre 345 dossiers traités contre 398 à la même période en 2023. Avant cette session, l’on a eu 103 cas d’accidents mortels (31 % contre 16 % en 2023), 137 cas de dommages corporels (41 % contre 36 % en 2023 ), 60 cas de dégâts matériels (18 %) et 33 dossiers réunissant les autres infractions (10 %).

Des délibérations, l’on note en 2024, 296 condamnations fermes, 37 avec sursis, neuf restitutions, 48 cas d’absence et deux cas reprogrammés. Oumar Sacko a également fait savoir que ces statistiques émanent de 200 dossiers de la police nationale (60 %), de 113 dossiers de la gendarmerie nationale, de 20 dossiers de la Police spéciale de la sécurité routière (Pssr), (6 %) et le reste de la veille numérique, notamment sur les réseaux sociaux. De ces données, il ressort aussi que 95 % des accidents sont imputables au mauvais comportement des usagers, a-t-il souligné.

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Principaux indicateurs issus des dossiers traités
De l’analyse des différents dossiers, il ressort que 14 % des véhicules impliqués dans les accidents avant la session du 19 décembre 2024 sont privés ; 13 % sont des taxis ville ; 16 % de deux et trois roues ; 20 % de gbakas et 17 % d’engins lourds.

Quant au type d’accidents, dans 28 % des cas, il s’agit de piétons heurtés, 24 % de collisions entre véhicules, 30 % de collisions entre voitures et engins de deux et trois roues, 5 % de piétons heurtés par des motos et des tricycles et 13 % de véhicule seul.

Concernant les infractions, l’imprudence du conducteur est à la base de 13 % des accidents, 18 % dus à un défaut de maîtrise du conducteur, 19 % de la vitesse excessive, 14 % sont constitués du non-respect des règles de priorité, 11 % sont des cas d’imprudence des conducteurs de deux et trois roues, 3 % de cas de conduire en état d’ivresse et 6 % de mauvais stationnements.


Le 19/12/24 à 20:44
modifié 20/12/24 à 12:03