Campagne de sensibilisation « carton rouge » : Plus de 400 signatures enregistrées à Abobo
La campagne « carton rouge » a enregistré plus de 400 signatures en ce qui concerne la pétition pour l’élimination de toutes formes de discriminations et de violence à l’égard des filles et femmes. Elle a été organisée par le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre avec l’appui financier de l’Unfpa.
Il faut souligner que le Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora dénommé ‘’Ardn’’1 a lancé en Côte d’Ivoire la « Campagne carton rouge » pour l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles. Ce, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et l’appui de l’Unfpa 2.
Elle s’est faite en deux étapes : il y a eu un espace au sein du marché pour la sensibilisation de masse où les messages ont été véhiculés à l’endroit de la population. Ensuite, l’équipe du Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (Pnlvbg) et du Centre social d’Abobo ont rejoint les commerçants derrière leurs étals.
La représentante du Pnlvbg au service marketing social, Aman Gnima Mariam, a souligné que les violences basées sur le genre concernent chacun. « Nous sommes dans la période des fêtes, une période très sensible où les cas de Vbg sont accrus surtout les cas de viol, les agressions physiques sur les filles », a-t-elle indiqué.
En cas de viol, la conduite à tenir est la suivante : envoyer immédiatement la personne dans un centre de santé pour bénéficier de la prophylaxie post-exposition dans les 72 heures. Il est donc nécessaire d’accorder un intérêt particulier à l’information sur les Vbg pour sauver une personne victime.
C’est l’endroit pour brandir « le carton rouge » afin d’attirer l’attention des uns et des autres sur les violences perpétrées sur les personnes vulnérables. « Ensemble, disons non aux Vbg en dénonçant à travers le numéro vert 1308 ». Elle a enregistré la présence des commerçantes dudit marché avec à leur tête leur présidente Koné Aissata.
Nonobstant les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires au développement, l’on note une recrudescence des cas de violences de toutes sortes en particulier les viols : 2618 cas de Vbg dont 644 cas de viol en 2018 ; 3184 cas de Vbg dont 693 cas de viol en 2019 ; 5405 cas de Vbg dont 822 cas de viol en 2020 et 6040 cas de Vbg avec 954 cas de viol en 2021.