Campagne de sensibilisation "carton rouge": Les femmes de Marcory invitées à dénoncer les auteurs des violences au numéro vert 1308
La campagne « carton rouge » était le 19 décembre 2024 au marché d’Aliodan. Cette opération de sensibilisation s’est faite en collaboration avec le Comité communal d’action sociale (Ccas) de la mairie de Marcory.
Yao Mariette épouse Kouadio, chargée de Marketing social au Programme de lutte contre les violences basées sur le genre (Pnlvbg), a invité les femmes à dénoncer les actes de violence.
« Le but de cette activité est de leur permettre de connaître les voies de recours en cas de Vbg, dénoncer les auteurs en appelant le numéro vert 1308, à se faire prendre charge par nos structures et être des relais communautaires dans leurs différents quartiers », a-t-elle invité.
L’objectif de cette campagne est de sensibiliser les femmes et les hommes des marchés aux Vbg, y compris les Mutilations génitales féminines (Mgf), la fistule obstétricale, les mariages d’enfants ainsi que la promotion de la procréation responsable et la santé maternelle.
Notons qu’il devient impérieux d’œuvrer dans un esprit et un élan de solidarité pour combattre les Vbg et les pratiques néfastes. C’est dans cette perspective que le Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora dénommé ‘’Ardn’’1, a lancé en Côte d’Ivoire la « Campagne carton rouge » pour l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et l’appui de l’Unfpa2.
La campagne « carton rouge » à Marcory a enregistré plus de 200 signatures en ce qui concerne la pétition pour l’élimination de toutes formes de discrimination et de violence à l’égard des filles et femmes.
Cette campagne qui se veut mondiale a déjà été réalisée dans plusieurs pays, entre autres, la Rdc, le Sénégal, le Tchad, l’Ethiopie, le Costa Rica et la Jamaïque.
La « Campagne carton rouge » ambitionne d’obtenir la signature et l’engagement d’au moins un million de personnes dans le monde contre les violences basées sur le genre à travers la signature d’une pétition et la mobilisation des décideurs et des communautés.
Pour finir, rappelons que malgré les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires au développement, l’on note une recrudescence des cas de violences de toutes sortes en particulier les viols. A savoir, 2618 cas de Vbg dont 644 cas de viol en 2018 ; 3184 cas de Vbg dont 693 cas de viol en 2019 ; 5405 de Vbg cas dont 822 cas de viol en 2020 et 6040 cas de Vbg avec 954 cas de viol en 2021.
Si ces chiffres laissent penser que de nombreux cas de Vbg sont désormais rapportés dans les structures de prise en charge, il n’en demeure pas moins que de nombreux défis restent à relever.
En effet, les conséquences des actes de violences basées sur le genre sont nombreuses et susceptibles d’empêcher les femmes et les filles de réaliser leur plein potentiel et contribuer significativement au développement socio-économique de leur pays.