Taekwondo : Pourquoi la transition conteste la tenue de l’Ago, du 29 décembre

Me Ali Diomandé, ceinture noire 4e dan est pointilleux sur les textes de la fédération. (Ph: Dr)
Me Ali Diomandé, ceinture noire 4e dan est pointilleux sur les textes de la fédération. (Ph: Dr)
Me Ali Diomandé, ceinture noire 4e dan est pointilleux sur les textes de la fédération. (Ph: Dr)

Taekwondo : Pourquoi la transition conteste la tenue de l’Ago, du 29 décembre

Le 26/12/24 à 13:43
modifié 26/12/24 à 13:52
Le silence de la tutelle dans la crise qui secoue la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitd) est favorable au président Jean-Marc Yacé, contesté. Sauf que ce dernier et ses hommes ont du mal à se remettre en selle. Mardi, ils ont tenu un long comité directeur dans les bureaux de la fédération, au Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara (Cscticao).

À l’ordre du jour, la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 29 décembre. C’est un secret de Polichinelle, cette première assemblée générale de Yacé est fortement combattue. Le comité directeur de transition, élu le 19 octobre, remet en cause la forme et le fond de la convocation de cette réunion.

Lundi dernier, ils ont justifié leurs allégations par des preuves, à savoir les décharges de la convocation reçues hors délai. Pareil pour la réception des documents liés à l’Ago. « Il est regrettable de constater que bien que la convocation porte la date du 7 décembre, elle est parvenue à nombre des membres statutaires, après le 9 décembre, soit 18 jours avant ladite assemblée générale », poursuit-il, dans son courrier.

L’article 20 du règlement intérieur de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd), en son alinéa 3, est clair. L’on est tenu de convoquer l’assemblée générale ordinaire 21 jours, avant la date fixée. Ce qui n’a pas été respecté », explique Me Jean-Marie Kouadjan.

Du côté du bureau conduit par le président Yacé, les gens ne comprennent pas trop l’attitude de ceux qu’ils ont surnommé « les cheminots ». « Ils réclament la tenue d’une assemblée générale et lorsqu’on la programme, ils se mettent à contester. Je pense qu’il y a, quelque part, une méconnaissance des textes de notre association. Les statuts et le règlement intérieur exigent que les convocations partent 21 jours avant l'Ago, par tous les canaux », tente de justifier un membre influent du comité directeur du président Yacé, pour dire que les délais ont bien été respectés.

Selon lui, le fait que la presse ait été témoin de la remise des convocations aux présidents de Ligue est largement suffisant. « Or c’est ce type d’amateurisme que nous combattons. Tout ce que nous faisons doit être guidé par nos textes », insiste Me Kouadjan.

Le comité directeur de transition, dont il est un membre influent, n’a pas fait qu’écrire ou saisir le ministre des Sports et du Cadre de vie ; ils ont pris l'initiative de saisir la justice, afin de faire valoir leurs droits.

« Si on laisse faire, ce sera la porte ouverte au désordre. Or le président Bamba Cheick Daniel a tellement mis notre sport haut qu'on ne peut pas se permettre ces errements. On voit leur dos. Malgré la grosse déception des taekwondo-in et une mandature truffée d’incohérences, de faux, de tricherie, de détournements de fonds et de frustrations, ils manœuvrent pour se maintenir à la fédération », révèle l’un des pions essentiels de la transition qui note la création de clubs fictifs, afin de contrarier les choix légitimes des maîtres de salle, lors de la future élection du président !

« Pour exemple, quelque temps après l'Assemblée générale extraordinaire des 175 membres statutaires qui a décidé de mettre fin à l’amateurisme de Jean-Marc Yacé et des errements de son équipe, nous avons assisté à la guerre des chiffres annonçant près de 240 clubs acquis à leur cause. Mathématiquement, les 240 qu'ils déclarent, ajoutés aux 175 des cheminots comme ils nous appellent, cela donne bien 415 clubs. Or les calculs des clubs affichés par eux-mêmes donnent 207 clubs en règle en 2022 et environ 334 en 2023. D'où viennent donc les 240 pétitionnaires. Il y a anguille sous roche », s’interroge Jean-Marie Kouadjan.

Il souhaite vivement que soit mise sur pied la Task force, comme souhaitée par les instances internationales. Au risque d’assister à des lendemains encore plus sombres de la fédération.


Le 26/12/24 à 13:43
modifié 26/12/24 à 13:52