Chefferie d’Abatta (Bingerville) : Djomo Hyacinthe rend le tablier

Djomo Hyacinthe (à gauche) remettant le drapeau à la génération Dougbo. (Ph: Dr)
Djomo Hyacinthe (à gauche) remettant le drapeau à la génération Dougbo. (Ph: Dr)
Djomo Hyacinthe (à gauche) remettant le drapeau à la génération Dougbo. (Ph: Dr)

Chefferie d’Abatta (Bingerville) : Djomo Hyacinthe rend le tablier

Le 08/08/24 à 18:21
modifié 09/08/24 à 01:25
Djomo Hyacinthe a quitté la tête de la chefferie d’Abatta dans la commune de Bingerville. Il a rendu le tablier lors d’une déclaration faite sur la place publique du village ce jeudi 8 août 2024.

Il a remis le pouvoir en transmettant le drapeau qui lui avait été donné par la génération Dougbo considérée comme le gardien des us et coutumes du peuple Atchan. « Je décide solennellement de remettre le pouvoir à ceux qui me l’avait confié et sont habilités à désigner le chef du village », a fait savoir Djomo Hyacinthe devant la population.

Il en a profité pour lancer un appel aux jeunes et femmes du village d'Abatta. « Plus de violence et plus de palabre. Je ne veux plus entendre des bagarres en mon nom », a-t-il insisté.

Djomo Hyacinthe a fait sa déclaration sur la place publique devant de nombreux villageois. (Dr)
Djomo Hyacinthe a fait sa déclaration sur la place publique devant de nombreux villageois. (Dr)



En prenant une telle décision, il s’aligne sur celle rendue par le Conseil d’Etat qui confirme l’arrêté de nomination d'Abito Aké André. Il affirme avoir été choisi par son peuple qui s’oppose à sa nomination. Pour s’installer réellement sur le trône, il avait déposé un recours. Malheureusement, son dossier a été rejeté par cette juridiction. La loi étant faite pour être respectée, il décide de se retirer de la chefferie.

Dadié Blaise, porte-parole du village, a, au nom des populations et de la génération Dougbo, dit prendre acte. Il lui a tout de même exprimé sa reconnaissance pour ses initiatives pour le développement du village. Il a rassuré Djomo Hyacinthe qu’il n’y aura pas de bain de sang à sa suite.

Il y a quelques années, Abito Aké André avait été nommé par arrêté préfectoral, chef du village. Il ne pouvait pas exercer réellement, car contesté par une partie de la population soutenant Djomo Hyacinthe.



Le 08/08/24 à 18:21
modifié 09/08/24 à 01:25