Port d’Abidjan: Plus de 40 000 tonnes de nitrate d’ammonium manipulées en 2024, indique le directeur général

Une vue du navire transportant le nitrate d'ammonium. (Franck YEO)
Une vue du navire transportant le nitrate d'ammonium. (Franck YEO)
Une vue du navire transportant le nitrate d'ammonium. (Franck YEO)

Port d’Abidjan: Plus de 40 000 tonnes de nitrate d’ammonium manipulées en 2024, indique le directeur général

Le 07/01/25 à 14:49
modifié 07/01/25 à 16:27
Les populations ivoiriennes et principalement celles d’Abidjan ne doivent pas s'inquiéter. En effet, le nitrate d’ammonium actuellement au port d’Abidjan ne présente aucun risque. C’est l’assurance donnée le mardi 7 janvier 2025, par le directeur général du Port autonome d’Abidjan (Paa), Hien Sié Yacouba, à l’issue d’une visite du bateau Zimrida transportant la cargaison de nitrate.

« Je voudrais vous rassurer que les ports ivoiriens fonctionnent correctement selon les standards internationaux. Le port d’Abidjan est particulièrement en plein essor par les trafics et le trafic d’ammonium aussi fait partie des trafics croissants », a précisé Hien Sié Yacouba.

Selon lui, le nitrate d’ammonium était anciennement utilisé pour l’agro-industrie. Mais ces dernières années, il y a eu une expansion de l’industrie minière. Et chaque jour, il y a des découvertes de nouvelles mines de classe mondiale.

« Ces mines utilisent beaucoup l’ammonium. En 2023, le port d’Abidjan a manipulé 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium et en 2024, l'on a manipulé en réalité 46 375 tonnes de nitrate d’ammonium. Tant que l’industrie minière va aller croissante, vous verrez aussi que le trafic au port d’Abidjan va varier au gré de l’ouverture de nouvelles mines et au gré de la fermeture des anciennes mines », a expliqué le directeur général du port autonome d’Abidjan.

Le nitrate d'ammonium attaché dans des sacs. (Franck YEO)
Le nitrate d'ammonium attaché dans des sacs. (Franck YEO)



A l’en croire, le nitrate d’ammonium est un intrant pour les industries agricoles, les engrais notamment et pour le secteur minier et routier dans le cadre des explosifs qui servent à faire les terrassements.

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), dit-il, par an, ce sont 50 millions de tonnes de nitrate d’ammonium qui sont transportées par voie d’eau dans les différents ports du monde. Et le port d’Abidjan depuis des dizaines d’années reçoit régulièrement le nitrate d’ammonium pour les besoins des industries locales.

Pour Hien Sié Yacouba, en 2024, une trentaine de navires de types Zimrida pour un volume global de plus de 40 000 tonnes ont été reçus au port d’Abidjan.

Toutefois, le directeur général du port d’Abidjan reconnaît que le nitrate d’ammonium est un produit sensible et peut être dangereux dans certaines conditions. « Dans la classification des matières dangereuses par l'Omc, le nitrate d’ammonium est classé 5.1. La classification va de 1 à 9. En termes de dangerosité, il est plutôt classé moyen, le 1 étant le plus dangereux, notamment les explosifs et certaines armes », a-t-il précisé.

C’est pourquoi son importation, son transport, son stockage sont strictement réglementés par des lois nationales et des lois supra.

Pour importer le nitrate d’ammonium, a poursuivi le premier responsable du port d’Abidjan, l'importateur doit présenter des installations agréées par les services de l’Etat pour dire qu’il peut être stocker dans des conditions de sécurité.

En outre, celui-ci doit avoir un agrément des ministères techniques, notamment ceux de la Défense et de l’Agriculture. En dépit de tout cela, dit-il, chaque importation est soumise à une autorisation au préalable. Ainsi, au port d’Abidjan, le nitrate d’ammonium comme tous les dangereux produits, va bénéficier d’un traitement particulier, car il y aura une veille sécuritaire 24h/24 de son arrivée à son départ.

Il rassure, en effet, les populations ivoiriennes et l’opinion internationale que les ports ivoiriens sont soumis au respect strict d’un dispositif réglementaire robuste mis en place par l’Etat pour protéger les populations et les biens.

La présence de ce navire vraquier au port d’Abidjan a fait l’objet d’un contrôle par la Direction générale des affaires maritimes portuaires (Dgamp).

En d’autres termes, aucun navire ne peut entrer dans les ports ivoiriens sans un contrôle de la Dgamp qui prend le temps de vérifier si ce dernier est inscrit quelque part sur une liste noire. Heureusement le Zimrida n’est pas dans ce cas. Ce navire quittera le port d’Abidjan au plus tard dans une semaine.



Le 07/01/25 à 14:49
modifié 07/01/25 à 16:27