La communauté nationale de taekwondo n’est pas contente. Elle en veut à un de ses membres qui a tenu des propos jugés injurieux à l’encontre du Chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration endossée par le comité directeur de la transition à la tête de la fédération ivoirienne de taekwondo.

Me N’Doua Brou, ceinture noire (6e dan) qui a signé la déclaration et ses camarades n’auraient pas réagi, si M. Kablancan Pamphile, qui est ceinture noire n’avait pas publié un éditorial injurieux, sur une plateforme dédiée au sport et au taekwondo.

« Ces propos, constitutifs d’outrages publics au Président de la République, Chef de l’État, ont été diffusés par l’auteur lui-même sur les plates formes dédiées au taekwondo. S’il est de coutume que les critiques constructives sont toujours bienvenues, car elles contribuent au renforcement de notre démocratie, toutefois, les attaques personnelles, dénuées de tout fondement et respect, ne peuvent être tolérées, surtout lorsqu'elles proviennent de figures publiques dont le rôle devrait incarner les valeurs de respect, de discipline et d'intégrité que prône le taekwondo », dénonce la note. Qui a appelé « l’auteur, M. Kablancan Pamphile, à présenter des excuses formelles pour ses propos désobligeants qui non seulement ternissent l'image de la Présidence, mais aussi de toute la communauté sportive nationale, traditionnellement respectée pour son esprit de fair-play et de respect mutuel ».

Le communiqué signé de Me N’Doua Brou exige « la radiation pure et simple de l’auteur de toutes les instances de taekwondo au niveau national pour cette attitude indigne du « Do » qui est l’essence de notre discipline ».

Les taekwondo in ivoiriens, en effet, s’expliquent difficilement la sortie du maître de salle. Car, selon eux, le Président de la République, depuis 2011, jusqu’à ce jour, a consenti d’énormes investissements pour le sport ivoirien et singulièrement pour le taekwondo.

A titre d’exemple, ils ont cité, entre autres, le centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara qui abrite le siège de leur fédération. Ils ont énuméré d’autres, à savoir les bourses présidentielles pour les athlètes de haut niveau que sont Cissé Cheick Sallah et Ruth Gbagbi pendant huit ans, la formation des étudiants à l’Injs avec spécialisation, l’organisation en Côte d’Ivoire de plusieurs compétitions internationales et mondiales de taekwondo...

En outre, ils ont invité les dirigeants de la Fitkd, avec à leur tête MM. Jean-Marc Yacé, Alain Zunon et le Grand Maître Coulibaly Minayaha Siaka, à clarifier leur position sur cette affaire et à prendre les mesures appropriées pour assurer que de tels débordements ne se reproduisent plus.

A noter que M. Kablancan Pamphile, responsable de la communication de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) dirigée par Jean-Marc Yacé, a pris sur lui de publier l'éditorial d'un journal de la place intitulé "Tout va bien donc" qui prend le contrepied du message à la nation, le 31 décembre dernier, du Président Ouattara.

L'article de presse minimisait les réalisations du Chef de l’État, alléguant que ce dernier « se parle à lui-même et ignore les véritables préoccupations des Ivoiriens ».

Selon la note, il a accusé, de manière infondée, le Président d'ignorance des conséquences des politiques de déguerpissement, tout en omettant de reconnaître les mesures compensatoires mises en place.