Contribution/Enseignement supérieur: 53 étudiants admis à Polytechnique Paris de 2011 à 2024 contre 08 entre 1960 et 2011

Une vue de l'INPHB. (Ph: Dr)
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Une vue de l'INPHB. (Ph: Dr)

Contribution/Enseignement supérieur: 53 étudiants admis à Polytechnique Paris de 2011 à 2024 contre 08 entre 1960 et 2011

Après plus d’une décennie de difficultés, l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire connaît depuis ces dernières années, un véritable renouveau sous l’impulsion du gouvernement ivoirien.

Cette révolution du secteur universitaire ivoirien a été marquée notamment par la construction d’importantes infrastructures tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

Ainsi, dans le cadre du Programme de décentralisation des Universités (PDU), c’est une dizaine d’universités régionales pour des formations spécialisées qui seront construites d’ici 2030.

Dans le détail, l’université de Man est consacrée aux domaines des sciences de la terre et de l’atmosphère, des mines, de l’énergie, de la métallurgie et la maintenance industrielle... ; l’université de San Pedro est, de son côté, dédiée aux sciences de la mer et à la construction navale, aux ressources halieutiques et au tourisme.

En ce qui concerne l’université de Bondoukou, elle est spécialisée dans l’architecture, l’urbanisme, le développement durable. Quant à l’université d’Odienné, elle va livrer des formations sur diverses techniques de la production animale et de l’agro-industrie, une école de commerce et de gestion, de même qu’un institut des sciences vétérinaires.

Cette initiative ambitieuse vise à faire des différentes régions de Côte d’Ivoire, des pôles d’excellence avec des formations adaptées aux réalités locales afin de renforcer la compétitivité du secteur universitaire en constante amélioration, comme l’a souligné le Président de la République, Alassane Ouattara lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2024.

« Au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la compétitivité de nos universités et grandes écoles s’améliore également. C’est le cas de l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, classé deuxième meilleure université francophone en Afrique en 2024, après l’Université Mohamed V du Maroc », avait indiqué le chef de l’État.

Cette embellie du secteur de l’Enseignement supérieur se ressent également sur le niveau des étudiants avec une hausse considérable de la présence des étudiants ivoiriens dans les établissements les plus prestigieux.

C’est le cas de l’Institut polytechnique de Paris (IP Paris) qui a compté dans ses effectifs 53 Ivoiriens entre 2011 et 2024 contre seulement 8 pour la période 1960-2011. Outre IP Paris, les étudiants ivoiriens sont également présents dans des écoles telles que HEC Paris. Pour tous les concours d’entrée dans ces instituts prestigieux, l’État ivoirien offre un accompagnement constant à ses étudiants.

Les étudiants inscrits en Côte d’Ivoire bénéficient aussi du soutien de l’État comme l’a annoncé le Président de la République. « Nous continuerons d’améliorer les conditions d’études et de vie de nos étudiants. Dans ce cadre, les cités universitaires, y compris celles de l’Institut national polytechnique et de l’École normale supérieure, feront l’objet de réhabilitation complète, dès janvier 2025. Nous augmenterons également le nombre d’étudiants boursiers dès la rentrée académique prochaine », a souligné le chef de l’État, toujours lors de son adresse de fin d’année.

Chaque année, ce sont 80 000 à 100 000 nouveaux bacheliers qui frappent aux portes de l’enseignement supérieur. Pour ces dizaines de milliers de jeunes ivoiriens, le défi est d’avoir accès à une formation de qualité, adaptée aux besoins du monde du travail en Côte d’Ivoire tout en bénéficiant dans leurs régions, d’infrastructures universitaires équipées.

C’est cette quête de l’adéquation entre formation et emploi et cet engagement en faveur de la régionalisation de l’enseignement supérieur qui motivent l’action du gouvernement ivoirien.

Koné seydou, expert en formation-éducation