financial1

La ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’une maximisation réciproque du potentiel économique entre les deux régions. Elle a rappelé que l’Afrique dispose de 30 % des réserves mondiales de minéraux, 60 % des terres arables non exploitées et une population jeune, offrant ainsi des opportunités considérables pour les investisseurs arabes.

La ministre Kaba Nialé recommande des investissements accrus...

Le monde arabe, avec ses excédents commerciaux issus des hydrocarbures, constitue un partenaire stratégique clé. Toutefois, les échanges commerciaux entre les deux régions restent limités, atteignant seulement 28 milliards de dollars en 2022. Pour inverser cette tendance, Kaba Nialé recommande des investissements accrus dans l’agriculture, les énergies renouvelables, la technologie et l’éducation afin de structurer un cadre de coopération mutuellement bénéfique.

Placé sous le thème « Renforcer les partenariats stratégiques entre le monde arabe et l’Afrique : investissement, industrialisation, commerce et services pour une croissance durable et partagée », ce forum ambitionne de poser les bases d’un partenariat renforcé et structuré. La Côte d’Ivoire, qui accueille cette édition après celles de 2018 et 2019, réaffirme ainsi son rôle central dans le dialogue économique afro-arabe.

Adama WADE éditeur de Financial Afrik a fait remarquer que la croissance économique rapide de la Côte d’Ivoire illustre le dynamisme d’une Afrique en pleine mutation. Attirant des investissements dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les infrastructures et la technologie. Ce pays, dira-t-il, représente la vision d’un continent en quête de transformation durable et inclusive. Pourtant, les échanges commerciaux entre le monde arabe et l’Afrique restent limités, totalisant seulement 28 milliards de dollars en 2022. Une meilleure intégration économique et financière apparaît donc comme une nécessité pour exploiter pleinement ce potentiel.

Il faut signaler que l’édition 2025 des Financial Afrik Awards, organisée à Abidjan, revêt une dimension particulière en favorisant un dialogue stratégique entre le monde arabe et l’Afrique. D’un côté, les pays arabes, notamment ceux du Golfe, disposent d’une puissance financière considérable. Leurs fonds souverains, tels que l’Abu Dhabi Investment Authority (993 milliards de dollars d’actifs sous gestion), le Saudi Public Investment Fund (778 milliards de dollars) et le Qatar Investment Authority (475 milliards de dollars), témoignent de ce potentiel colossal, a rappelé Mme Kaba Nialé.

Face à cet atout financier, des institutions africaines et arabes de développement, telles que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Afreximbank, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), jouent un rôle clé dans le renforcement de cette coopération. Le financement de projets transfrontaliers et la facilitation des échanges commerciaux sont au cœur de leur mission.

La ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé

Des engagements concrets pour un avenir commun

Il faut signaler que des initiatives récentes confirment la volonté de renforcer ces liens. Les Émirats arabes unis ont annoncé la création d’un fonds de 5 milliards de dollars pour le financement des infrastructures africaines, tandis que le Groupe de coordination arabe s’engage à mobiliser 50 milliards de dollars pour des projets de développement sur le continent. Ces engagements reflètent une détermination partagée à bâtir un partenariat stratégique solide et durable.

Pour maximiser l’impact de cette coopération, certains secteurs clés nécessitent une attention particulière. L’agriculture, avec l’exploitation des vastes terres arables africaines, constitue un levier essentiel pour assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance. Les énergies renouvelables, indispensables à un développement durable, doivent également être au cœur des priorités. Par ailleurs, l’innovation technologique et l’éducation jouent un rôle crucial dans la montée en compétitivité du continent, en offrant de nouvelles opportunités aux jeunes générations africaines.

La Côte d’Ivoire, symbole d’une Afrique ambitieuse

À l’image de nombreux pays africains, la Côte d’Ivoire incarne cette dynamique de transformation. Longtemps considérée comme un simple exportateur de matières premières, elle ambitionne désormais de devenir un leader en matière d’innovation et de développement durable. Son attractivité économique et ses politiques de modernisation en font un acteur clé dans cette nouvelle ère de coopération afro-arabe.

Les Financial Afrik Awards 2025, faut-il le souligner, s’inscrivent pleinement dans cette dynamique en célébrant les réussites africaines et en renforçant les synergies économiques avec le monde arabe. Bien plus qu’une cérémonie de distinction, cet événement constitue une plateforme stratégique où se construisent des partenariats solides pour redéfinir le paysage économique mondial.

De cette sixième édition des Financial Afrik Awards, l’on peut affirmer qu’une alliance prometteuse se dessine entre ces deux régions. Sauront-elles saisir cette opportunité pour remodeler ensemble l’avenir ?